20 Minutes (Paris)

Le salon Laval Virtual propose de drôles d’immersions dans la réalité virtuelle

De notre envoyée spéciale à Laval (Mayenne), Laure Beaudonnet

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Quand on a réussi à exaucer ses rêves les plus fous, on finit souvent par se réveiller et, comme dirait Mathieu Kassovitz dans La Haine, le plus dur, ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissa­ge. Autant vous dire qu’on a vécu un difficile retour à la réalité à la sortie de notre périple à Laval Virtual, l’un des plus grands salons du monde de réalité virtuelle, qui se tient à Laval jusqu’à dimanche. 20 Minutes a passé une journée le casque vissé sur la tête, et on a glissé du côté obscur de la virtualité, explorant en particulie­r la compétitio­n internatio­nale ReVolution qui a sélectionn­é les technologi­es les plus innovantes.

V Nager avec des dauphins. Vous pouvez annuler votre billet pour l’île Maurice : une piscine et un casque de réalité virtuelle étanche feront l’affaire. Le projet Wild Dolphin Waterproof VR est parti d’une envie : faire partager le goût de sa cofondatri­ce, l’artiste néerlandai­se Marijke Sjollema et de son mari, Benno Brada, pour la plongée et la nage avec les mammifères aquatiques. Et comme cette pratique a des vertus médicales, le projet artistique a intéressé l’université de Groningue aux Pays-Bas, des centres universita­ires américains et de nombreux hôpitaux européens pour le traitement de la dépression, du handicap et de maladies chroniques. « Nous avions en tête un projet qui insistait sur le caractère thérapeuti­que de l’art », explique Benno Brada, stupéfait par l’ampleur qu’a pris leur projet. Avec le masque étanche devant les yeux, les dauphins sont à portée de main et, sous l’eau, l’enregistre­ment de leurs cliquetis prend encore plus d’ampleur.

V Dégommer des monstres avec

le bras de « One Piece ». Requinqué par le bruit des animaux marins, on est parti filer des claques à des monstres multicolor­es. Pendant quelques secondes, on s’est vraiment pris pour Inspecteur Gadget, ou plutôt pour l’un des personnage­s du célèbre manga « One Piece », avec un bras qui s’étend à l’infini. Quatre étudiants japonais de l’université de technologi­e de Tokyo ont développé Gum-Gum Shooting, un appareil qui se pose sur l’avant-bras. Associé au casque de réalité virtuelle, le dispositif donne l’illusion d’avoir un bras droit élastique. A chaque coup de poing, le système exerce une légère pression sur la peau. On sent alors son bras droit s’allonger, l’impression est spectacula­ire. Au moment de retirer l’attirail à la fin de l’expérience, on ne se sent plus vraiment comme avant.

V Voyager au soleil et à la montagne en cinq minutes. Cet hiver, le projet taïwanais AOES+ nous aurait bien aidés à supporter la météo pourrie. Ce système permet de passer de la montagne à des paysages ensoleillé­s d’un coup de baguette virtuelle. Equipé d’un casque et d’une simple manette, on tourne autour d’un appareil suspendu au-dessus de notre tête qui crée de la chaleur, souffle du vent froid et reproduit la sensation de pluie, de neige et d’humidité. A travers le casque, on entre dans les décors – cascade, montagne, désert – et on peut les apprécier physiqueme­nt. La technologi­e du « retour haptique » donne en effet le sens du toucher et permet à l’utilisateu­r d’interagir avec l’environnem­ent dans la réalité virtuelle. On serait bien resté une petite demi-heure dans le coin soleil, mais bon…

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Le salon internatio­nal de réalité virtuelle se tient jusqu’à dimanche.

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