La cité fait moins peur
Depuis deux ans, le sentiment d’insécurité a diminué chez les Franciliens
« C’est une très bonne chose ! » Vice-président (LR) de la région Ilede-France, chargé de la sécurité, Frédéric Péchenard se réjouit des résultats de l’enquête « victimation et sentiment d’insécurité » réalisée par Kantar Public pour l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU), et dévoilée ce jeudi. « Les principaux indicateurs ont tendance à diminuer, cela veut dire que les Franciliens se sentent plus en sécurité qu’avant », avance l’ancien patron de la police nationale. Cette enquête, financée par le conseil régional, est réalisée tous les deux ans auprès de 10 500 personnes âgées de 15 ans et plus. Dans sa nouvelle version, elle révèle notamment que le sentiment d’insécurité au domicile, dans le quartier ou dans les transports, touchait 50,6 % des Franciliens en 2017, contre 57,5 % en 2015. Son plus bas niveau depuis le début de sa mesure, en 2001. Par ailleurs, 47,8 % des habitants ont déclaré avoir été agressés ou volés au cours des trois dernières années. C’est quatre points de moins qu’en 2015 (lire l’encadré).
La peur, plus chez les femmes
« Notre vrai point noir, ce sont les transports en commun, reconnaît toutefois Frédéric Péchenard. Les chiffres sont tendanciellement à la baisse, ils restent à mon avis assez élevés. » Ainsi, le RER est le transport le plus anxiogène, avec 31 % de la population qui redoute d’y être en insécurité (-2,2 % par rapport à 2015). Le bus ferme la marche avec 15,3 % des personnes qui y ressentent de la peur. Le tramway, quant à lui, est le mode de transport inspi- rant le plus confiance, avec 11,6 % (+5 %) des passagers craignant d’y être agressés. L’ex-grand flic souligne toutefois que « les femmes ont un ressenti d’insécurité dans les transports en commun plus fort que les hommes » (51,4 % contre 23,3 %). Pour remédier à cette situation, Frédéric Péchenard indique que la région compte équiper, d’ici à 2021, l’ensemble des trains et des bus en caméras de surveillance. Un centre de coordination opérationnelle de sûreté, regroupant la préfecture de police et les référents sûreté de l’ensemble des opérateurs de transport, devrait aussi voir le jour prochainement. L’objectif est d’améliorer le traitement en temps réel des incidents, où qu’ils se passent.