20 Minutes (Paris)

« Maintenant, on vit dans la légalité »

- A Nantes, Frédéric Brenon

Ils avaient été expropriés de leurs terres début 2013, mais avaient toujours refusé de partir malgré les menaces d’expulsion. Les quatre agriculteu­rs « historique­s » de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ont été officielle­ment régularisé­s par l’Etat mardi. Trois mois après l’abandon officiel du projet d’aéroport, la préfecture de Loire-Atlantique a en effet signé avec eux des convention­s d’occupation précaire. En clair, ils deviennent locataires de l’Etat qui les autorise à exploiter pleinement leurs terres. Ils pourront devenir propriétai­res dans quelques semaines, « le temps de clarifier la situation foncière sur la zone», indique la préfecture. «C’est un jour important, commente Sylvain Fresneau, éleveur laitier. On était squatteurs dans notre propre maison. On payait les ramassages d’ordures, l’eau, et on était quand même squatteurs. Maintenant, on travaille et vit dans la légalité. » « Il y a un peu d’émotion, confie Joël Bizeul, éleveur de bovins. Je suis allé au bout de mes conviction­s. Ça valait le coup.» Sylvie Thébault, dont le mari a fait une grève de la faim en 2012 contre le projet d’aéroport, est, elle aussi, «satisfaite». Elle aspire maintenant «à retrouver de la sérénité» avec le « départ des forces de l’ordre le plus vite possible ». Plus de 2 000 gendarmes mobiles sont encore sur place afin de sécuriser la ZAD.

A ce jour, une quarantain­e de projets agricoles et artisanaux ont été déposés par des occupants de la ZAD en vue d’obtenir une régularisa­tion.

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Sylvain Fresneau, l’un des quatre exploitant­s « historique­s » de la ZAD.

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