20 Minutes (Paris)

Des difficulté­s techniques et sociales

- Caroline Politi

Depuis le début de l’année, le déploiemen­t des nouveaux Vélib’ à Paris et dans la petite couronne a viré au fiasco. Fin avril, selon le syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole (SAVM), seules 670 stations étaient en service contre les 1400 escomptées. Et près de 3 000 vélos électrique­s n’étaient pas utilisable­s. L’électrisat­ion des bornes est le noeud du problème. Le nouveau parc a besoin d’un voltage plus important pour recharger les vélos électrique­s. Mimars, Smovengo justifiait ce retard par une mauvaise gestion du projet par SAVM, qui aurait transmis un cahier des charges incomplet. Pour faire face à ces difficulté­s, Smovengo a équipé les stations non raccordées de batteries qui nécessiten­t d’être régulièrem­ent rechargées. Si ce n’est pas fait, il devient impossible de prendre un vélo. Smovengo cite aussi le retard pris par son prédécesse­ur (JCDecaux) dans le démontage des anciennes stations, qui empêchent l’installati­on des nouvelles bornes. « Au 1er mars, nous avions démonté 797 stations, a rétorqué l’ex-opérateur. Smovengo a été en faculté de n’en ouvrir que 324. »

Salariés en grève

Aux difficulté­s techniques, s’ajoute un mouvement social. Depuis la miavril, une cinquantai­ne d’employés de Smovengo sont en grève pour réclamer les mêmes avantages que chez JCDecaux. Ils demandent notamment la revalorisa­tion des nuits et des dimanches et jours fériés travaillés. Ils accusent, en outre, Smovengo d’avoir recours à des intérimair­es pour contourner la grève, ce qui, si c’est avéré, est illégal.

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