Des difficultés techniques et sociales
Depuis le début de l’année, le déploiement des nouveaux Vélib’ à Paris et dans la petite couronne a viré au fiasco. Fin avril, selon le syndicat Autolib’ et Vélib’ Métropole (SAVM), seules 670 stations étaient en service contre les 1400 escomptées. Et près de 3 000 vélos électriques n’étaient pas utilisables. L’électrisation des bornes est le noeud du problème. Le nouveau parc a besoin d’un voltage plus important pour recharger les vélos électriques. Mimars, Smovengo justifiait ce retard par une mauvaise gestion du projet par SAVM, qui aurait transmis un cahier des charges incomplet. Pour faire face à ces difficultés, Smovengo a équipé les stations non raccordées de batteries qui nécessitent d’être régulièrement rechargées. Si ce n’est pas fait, il devient impossible de prendre un vélo. Smovengo cite aussi le retard pris par son prédécesseur (JCDecaux) dans le démontage des anciennes stations, qui empêchent l’installation des nouvelles bornes. « Au 1er mars, nous avions démonté 797 stations, a rétorqué l’ex-opérateur. Smovengo a été en faculté de n’en ouvrir que 324. »
Salariés en grève
Aux difficultés techniques, s’ajoute un mouvement social. Depuis la miavril, une cinquantaine d’employés de Smovengo sont en grève pour réclamer les mêmes avantages que chez JCDecaux. Ils demandent notamment la revalorisation des nuits et des dimanches et jours fériés travaillés. Ils accusent, en outre, Smovengo d’avoir recours à des intérimaires pour contourner la grève, ce qui, si c’est avéré, est illégal.