Des idées pour retenir les classes moyennes à Paris
Logement Ce jeudi, 48 recommandations d’un panel d’habitants sont soumises au Conseil de Paris
Loyers astronomiques, prix d’achat faramineux. Habiter à Paris est un choix douloureux financièrement. Des prix qui conduisent «les classes moyennes, dès que le ménage s’agrandit, [à se retrouver] dans l’obligation de quitter Paris intra-muros», constate le panel de Parisiens qui a planché sur «Comment continuer à rendre accessible aux classes moyennes le logement à Paris?» Ce jeudi à 9 h, deux représentants de ce panel doivent rendre leurs 48 recommandations au Conseil de Paris. 20 Minutes vous en livre quelques-unes.
Moduler la taxe foncière. Le panel d’habitants parisiens recommande de « moduler la taxe foncière en fonction du type de logement vacant, de la durée de la vacance et du statut de non-occupation » et également de « moduler la taxe foncière à la baisse pour les primo-accédants et les personnes qui font l’effort de remettre leur logement dans le locatif [social ou privé] ».
Taxer les bureaux vacants. Cette mesure suscite un grand intérêt auprès d’Ian Brossat, adjoint (PC) d’Anne Hidalgo chargé du logement : « Il y a 1 million de mètres carrés de bureaux vides à Paris. Cette mesure pourrait être très incitative pour transformer ces locaux vides en appartements. » L’élu note que les recommandations du panel de Parisiens vont « dans le sens de ce que fait la Ville, voire plus loin ».
Informer du niveau de revenu donnant accès au logement social. Avec cette recommandation, le panel montre que la communication de la ville de Paris n’est pas efficace. En effet, d’après l’Atelier parisien d’urbanisme, « les deux tiers des ménages parisiens [sont] éligibles à un logement social. C’est le cas de la grande majorité des ménages de classes moyennes». Or, toujours selon la même étude, « 6 % seulement des ménages des classes moyennes sont inscrits comme demandeurs de logement ».