Ils entretiennent la mémoire ufologique au quotidien
La vérité est ailleurs Les passionnés de Sceau oeuvrent à la sauvegarde de tout document lié aux Ovnis
« David Vincent les a vus », et Gilles Durand aussi (mais uniquement dans la série «Les Envahisseurs»). Après des années à s’intéresser à l’aéronautique et aux phénomènes Ovni, le bibliothécaire a créé avec d’autres passionnés, en février 1990, Sceau (Sauvegarde et Conservation des études et archives ufologiques). Une associatoin établie à Vincennes.
Documents de la CIA
Coupures de presse, courriers, publicités, photos, rouleau de papier toilette à l’effigie d’un extraterrestre… Dans ce curieux bureau d’études, les étagères croulent sous un nombre incalculable de documents évoquant de près ou de (très) loin les soucoupes volantes. Récemment, Sceau a récupéré les travaux de SOS Ovni, une association qui a fermé ses portes. Dans un cabas de courses sont conservés des documents déclassifiés de la CIA. « En fait, à partir de 1978, aux Etats-Unis, ces archives étaient accessibles à tout le monde », explique Thierry, l’un des 25 membres actifs de Sceau. Une fois triés, les documents sont ensuite «déposés aux archives départementales et nationales», poursuit-il. Mais au fait, à Sceau, où l’on ne véhicule aucune position officielle sur la nature du phénomène Ovni, qui a vu quoi? Si l’un se souvient de «trucs orange qui descendaient dans le ciel lors d’une veillée astro-ufo en 1976 dans l’Eure » (une patrouille de l’Armée de l’air, apprendra-t-il), tous se passionnent pour la disparition de Franck Fontaine. En 1979, le jeune homme se serait volatilisé soudainement, selon ses amis, avant de réapparaître huit jours plus tard… Les canulars font aussi partie de l’ufologie, convient Michel, un autre membre de Sceau. Gilles Durand, lui, « ne met pas une étiquette Ovni sur tout ce que les gens voient. Mais je suis prêt à accepter une analyse prouvant la présence d’un vaisseau spatial ou d’engin secret.»
Romain Lescurieux