«Il s’agit de rouvrir une série bouclée»
Séries Mania «20 Minutes» a rencontré le créateur de «La Casa de papel», Alex Pina, qui écrit en ce moment la saison 3
C’est au Forum de Séries Mania, festival qui se tient jusqu’à samedi à Lille, que 20 Minutes a rencontré Alex Pina, le créateur de la série à succès « La Casa de papel ». Alors que Netflix vient d’annoncer une saison 3, on a essayé de lui tirer les vers du nez pour en savoir plus. Attention, spoilers!
Comment est née l’idée de « La Casa de papel » ?
J’ai toujours aimé l’idée d’un braquage parfait, mais on avait déjà tout volé! Il fallait donc penser à quelque chose de nouveau. On a réfléchi et on est remonté à l’endroit où se fabrique l’argent : la maison de la monnaie.
« La Casa de papel » est un phénomène mondial, sentiez-vous que vous teniez un succès ?
Non. On a créé cette série pour une chaîne espagnole. Il s’agissait de reproduire pour la télévision un genre cinématographique connu mais avec un temps plus long. La chaîne avait peur que les téléspectateurs s’ennuient!
« La Casa de papel » a été conçue comme une série bouclée, comment avez-vous abordé l’écriture de la saison 3 ?
Quand Netflix a vu le succès de la série, ils nous ont demandé une saison 3. On a dit qu’il fallait y réfléchir parce que ce n’est pas évident. Nos héros sont partis dans des paradis avec des sommes astronomiques dans les poches. Il fallait un moteur, une raison émotionnelle pour tous les réunir. On a pris quelques mois pour réfléchir. On leur a parlé de notre idée, et ils ont adoré. Nous écrivons en ce moment, et le tournage est prévu pour l’automne.
Que pouvez-vous nous dire sur cette troisième saison ?
Il va y avoir quelques flash-back sur certains événements de la saison 2. Il y a aussi des éléments et des personnages complètement nouveaux et différents. On garde donc plusieurs niveaux de temporalité, comme dans les saisons passées.
En saura-t-on plus sur les liens exacts qui unissent Berlin et le Professeur ?
Oui, on va connaître les liens entre Berlin et le Professeur. Il y aura des retours dans différents niveaux du passé avant l’attaque.
Avez-vous plus de pression en écrivant cette saison 3 ?
Oui ! Quand on produit pour l’Espagne, on peut s’attendre à 3 millions de téléspectateurs, mais Netflix compte 125 millions d’abonnés. Ce qui met la pression est de ne pas décevoir le public qui a vu les saisons précédentes. Il s’agit de rouvrir une série bouclée, qui a eu beaucoup de succès. Les fans de la première heure nous importent beaucoup. On veut garder cette force.
Propos recueillis par Anne Demoulin
«On va connaître les liens entre Berlin et le Professeur. »