Ligue Europa
Football Malmené à Salzbourg (2-1), l’OM s’est quand même qualifié pour la finale de la Ligue Europa
Au bout du suspense ! Battu par Salzbourg (2-1) jeudi, l’OM valide tout de même son billet pour la finale, face à l’Atlético
Il fallait souffrir pour qu’elle soit belle. Dans la douleur et au bout de la prolongation, l’Olympique de Marseille a arraché à Salzbourg (1-2, score cumulé 3-2) la cinquième finale européenne de son histoire, jeudi. Une première pour un club français depuis quatorze ans. Historique, et forcément mythique : à Lyon, chez Jean-Michel Aulas, les supporters olympiens rêvent de « tout casser ». Il faudra surtout briser le redoutable Atlético Madrid, qui a éliminé Arsenal.
V Les maladresses. L’OM connaissait la musique. Pour passer une soirée à peu près tranquille au pays de Mozart, il suffisait de marquer vite. La défense de Salzbourg n’a rien d’un mur infranchissable. Mais les Olympiens l’ont bien aidée, en attendant la 116e minute de jeu pour cadrer un premier tir. Thauvin, Ocampos ou Payet ont gaspillé quelques munitions. Germain, sorti tête basse à la 84e minute a longtemps ruminé sa reprise manquée, alors qu’il était seul à hauteur du point de penalty, mis sur orbite après un joli une-deux avec Payet (48e).
V Le grand frisson. Au tour précédent, Salzbourg avait balayé la Lazio Rome avec trois buts en moins de cinq minutes. L’OM a failli connaître le même destin. Les Autrichiens ont sans cesse dominé, mais c’est aux alentours de l’heure de jeu qu’ils ont mis le feu à la maison bleue et blanche. Haidara s’est promené dans la défense olympienne avant de crucifier Pelé d’un pointu (58e). Le gardien olympien a sauvé l’OM d’un arrêt tout tremblotant sur une frappe lointaine de Ramalho (59e), et, surtout, d’une magnifique parade sur un tir de près de Hwang (71e). C’est son défenseur Sarr qui l’a trompé, à la 65e, en contrant une frappe non cadrée de Schlager. En prolongation, l’Albatros a encore été décisif (98e, sur une tête de Caleta-Car).
V Et la libération. Il y avait là deux équipes épuisées par des saisons marathons : c’était le 57e match de Salzbourg, le 58e de Marseille. Et un arbitrage contesté (et contestable), pour ajouter une dose de dramaturgie. Enormément sanctionnés (six cartons), les Marseillais ont beaucoup contesté les décisions du Russe Sergey Karasev. Notamment une main jugée involontaire de Caleta-Car. Ils ont oublié, un peu vite, cette faute grossière d’Amavi en pleine surface de réparation, elle aussi non sifflée. Tout cela est de toute façon anecdotique. Car soudain, Rolando a surgi, sur un corner de Payet. Sa reprise n’est pas belle (116e), mais sa célébration, au pied d’un parcage en feu, fut magnifique. Ou plutôt : historique. De notre envoyé spécial à Salzbourg
(Autriche), Jean Saint-Marc