20 Minutes (Paris)

Ligue Europa

Football Malmené à Salzbourg (2-1), l’OM s’est quand même qualifié pour la finale de la Ligue Europa

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Au bout du suspense ! Battu par Salzbourg (2-1) jeudi, l’OM valide tout de même son billet pour la finale, face à l’Atlético

Il fallait souffrir pour qu’elle soit belle. Dans la douleur et au bout de la prolongati­on, l’Olympique de Marseille a arraché à Salzbourg (1-2, score cumulé 3-2) la cinquième finale européenne de son histoire, jeudi. Une première pour un club français depuis quatorze ans. Historique, et forcément mythique : à Lyon, chez Jean-Michel Aulas, les supporters olympiens rêvent de « tout casser ». Il faudra surtout briser le redoutable Atlético Madrid, qui a éliminé Arsenal.

V Les maladresse­s. L’OM connaissai­t la musique. Pour passer une soirée à peu près tranquille au pays de Mozart, il suffisait de marquer vite. La défense de Salzbourg n’a rien d’un mur infranchis­sable. Mais les Olympiens l’ont bien aidée, en attendant la 116e minute de jeu pour cadrer un premier tir. Thauvin, Ocampos ou Payet ont gaspillé quelques munitions. Germain, sorti tête basse à la 84e minute a longtemps ruminé sa reprise manquée, alors qu’il était seul à hauteur du point de penalty, mis sur orbite après un joli une-deux avec Payet (48e).

V Le grand frisson. Au tour précédent, Salzbourg avait balayé la Lazio Rome avec trois buts en moins de cinq minutes. L’OM a failli connaître le même destin. Les Autrichien­s ont sans cesse dominé, mais c’est aux alentours de l’heure de jeu qu’ils ont mis le feu à la maison bleue et blanche. Haidara s’est promené dans la défense olympienne avant de crucifier Pelé d’un pointu (58e). Le gardien olympien a sauvé l’OM d’un arrêt tout tremblotan­t sur une frappe lointaine de Ramalho (59e), et, surtout, d’une magnifique parade sur un tir de près de Hwang (71e). C’est son défenseur Sarr qui l’a trompé, à la 65e, en contrant une frappe non cadrée de Schlager. En prolongati­on, l’Albatros a encore été décisif (98e, sur une tête de Caleta-Car).

V Et la libération. Il y avait là deux équipes épuisées par des saisons marathons : c’était le 57e match de Salzbourg, le 58e de Marseille. Et un arbitrage contesté (et contestabl­e), pour ajouter une dose de dramaturgi­e. Enormément sanctionné­s (six cartons), les Marseillai­s ont beaucoup contesté les décisions du Russe Sergey Karasev. Notamment une main jugée involontai­re de Caleta-Car. Ils ont oublié, un peu vite, cette faute grossière d’Amavi en pleine surface de réparation, elle aussi non sifflée. Tout cela est de toute façon anecdotiqu­e. Car soudain, Rolando a surgi, sur un corner de Payet. Sa reprise n’est pas belle (116e), mais sa célébratio­n, au pied d’un parcage en feu, fut magnifique. Ou plutôt : historique. De notre envoyé spécial à Salzbourg

(Autriche), Jean Saint-Marc

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La joie de Rolando, auteur du but décisif lors de la prolongati­on.

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