Nos lecteurs découvrent l’orchestre classique
Classique «20 Minutes» a convié trois de ses lecteurs à leur premier concert de musique symphonique, à Paris
Après la soirée à l’Opéra de Paris où Etienne, Clara et Mélissa avaient tout apprécié sauf la musique, 20 Minutes a invité ses lecteurs au Théâtre des ChampsElysées, le 26 avril à Paris, et a misé sur des valeurs sûres : une pianiste star chinoise de 31 ans, Yuja Wang, et la musique de Tchaïkovski qui (normalement) plaît à (presque) tout le monde. Et ça a payé. Voir jouer un orchestre pour la première fois, c’est impressionnant.
Les musiciens sont nombreux sur scène, souvent aux alentours de 80, et ils jouent fort sans l’aide de micros. Les observer pendant la répétition, en civil (c’est-àdire en jean et en tee-shirt), permet une approche un peu plus détendue du sujet. « C’est quoi, le tube orange, au fond ? », « Pourquoi il y a autant de violons ? », « Il est jeune, le chef… » C’est l’occasion de discuter pépouze, de découvrir le basson et d’aborder la composition de l’orchestre.
La répétition, ça permet aussi de comprendre à quoi sert le chef, en l’occurrence le Canadien Yannick Nézet-Séguin âgé de 43 ans. Il laisse jouer l’orchestre pour écouter à quoi ressemble le résultat depuis la salle, demande aux violoncelles de « chanter » davantage, est attentif aux moindres besoins de la pianiste… « C’est dingue, dès qu’il lève la baguette, les musiciens jouent, et quand il coupe, ils s’arrêtent immédiatement, remarque Etienne. On dirait qu’il a un bouton on-off. » D’ailleurs, le concert va bientôt commencer, il est temps de sortir de la salle pour faire notre entrée avec les autres spectateurs.
Est-ce que c’est parce que c’est leur deuxième concert ? Parce que le bâtiment est plus sobre que l’Opéra et ses dorures? Peu importe, Etienne, Clara et Mélissa se laissent happer par le spectacle et regardent les mains de la pianiste qui courent sur le clavier. A l’entracte, une petite coupe de champagne pour rester dans une ambiance sympa avant de s’enfiler une symphonie de Tchaïkovski. Mélissa le connaît un peu, c’est le compositeur préféré de sa mère. Mais la Symphonie no 4 lui est inconnue. Dès les premières notes, les trois novices sont à fond. Tant et si bien qu’à la fin du premier mouvement, tout le corps de Mélissa entre en tension pour applaudir. On évite de peu le sacrilège : un petit coup dans l’épaule et on lui glisse qu’elle pourra se lâcher à la fin du morceau, une fois les quatre mouvements passés. Résultat ? « La pianiste était monstrueuse ! » « Tchaïkovski m’a transportée, c’était vraiment incroyable avec les grandes envolées romantiques ! » Mais l’absence de chant, de spectacle comme à l’opéra, ça n’enlève pas quelque chose au spectacle ? « Non, pas du tout, tranche Clara. En plus, voir le chef, c’est beau. On dirait de la danse contemporaine. » Nos trois lecteurs deviendraient-ils accros à la musique classique? A confirmer au prochain épisode.
« La pianiste était monstrueuse ! Tchaïkovski m’a transportée. » Mélissa
« Voir le chef, c’est beau, on dirait de la danse contemporaine. » Clara