Qui veut tuer «Don Quichotte»?
Passera ? Passera pas ? C’est un suspense digne d’une série télévisée qui entoure L’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam, dont on attend de savoir si celui-ci pourra être présenté le 19 mai en clôture du Festival de Cannes, qui commence ce mardi, et sortir dans la foulée. La décision des juges doit être rendue ce lundi, à la veille de l’ouverture de la manifestation. Le producteur Paolo Branco estime en effet que le film lui appartient, au point d’attaquer le festival en référé pour en interdire la projection au motif qu’elle aurait lieu sans son autorisation.
Décision finale le 15 juin
Juan Branco, avocat et accessoirement fils de Paolo, estime que la société de ce dernier, Alfama Films, a sauvé Don Quichotte de la faillite en injectant de l’argent dans le film. Mais Océan Films, qui distribue le film en France, affirme qu’Alfama Films n’a pas mis un kopeck dans l’affaire. De leur côté, le président du Festival de Cannes, Pierre Lescure, et son délégué général, Thierry Frémaux, font savoir qu’ils soutiennent les artistes. Soit les juges donnent raison à Paolo Branco, et le film est bloqué jusqu’au 15 juin après l’annulation de sa projection à Cannes et sa sortie dans la foulée. Soit ils lui donnent tort et L’Homme qui tua Don Quichotte sera montré au festival en attendant la décision finale le 15 juin de la cour d’appel de Paris.