20 Minutes (Paris)

Sans trembler mais sans briller, le PSG vient à bout des Herbiers (0-2) et soulève à nouveau le trophée

Coupe de France Le PSG a logiquemen­t, quoique difficilem­ent, battu Les Herbiers en finale mardi (0-2)

- Julien Laloye

Pas de soirée folle au Stade de France, mais un joli moment de foot quand même. Les amateurs des Herbiers, pas si amateurs que ça, ont rivalisé une grosse heure avec le PSG, permettant à ses supporters de profiter de l’instant, sans jamais se sentir embarrassé­s (0-2). Il n’y a jamais eu la place, mais un peu de suspense, et c’était le mieux qu’on pouvait espérer. Paris remporte sa quatrième Coupe de France consécutiv­e (la douzième en tout) grâce à Lo Celso et un penalty de Cavani.

V On a été bluffés : l’entame de folie des Herbiers.

Le causeur fou a encore frappé. Stéphane Masala, l’homme qui bassine ses joueurs avec des vieilles histoires de samouraïs japonais avait tenté le coup de bluff ultime. Attaquer le match comme si ses gars étaient le Barça. Ça a duré deux minutes mais le Stade de France en vibre encore. Tricotage dans l’axe, balle en profondeur pour l’ange rouge Kevin Rocheteau lancé à tout berzingue, centre en retrait pour La Floche qui tarde un peu trop à armer. Ça a été plus compliqué ensuite, mais Les Herbiers n’ont jamais renié leurs intentions.

V Ils ont participé : tout le monde roulait pour Les Herbiers.

Si cette finale a échappé au scénario annoncé d’une deculotada, c’est parce que toutes les forces se sont réunies pour pousser derrière le Petit Poucet du soir. Les poteaux ont fait ce qu’ils ont pu pour participer à l’exploit en repoussant trois tentatives parisienne­s. L’arbitrage vidéo y a mis du sien aussi. Il y avait bien main de Marquinhos avant le but de Mbappé, mais c’est parce que le défenseur brésilien s’était retrouvé obligé de zouker collé serré avec un petit gars des Herbiers sans être consentant. Rien de dramatique dans l’absolu, puisque tout le monde savait comment l’affaire finirait.

V On s’y attendait : Toute la Vendée était à Saint-Denis.

Ils sont arrivés très tôt aux alentours du Stade de France, comme s’ils voulaient profiter du décor au maximum plutôt que d’aller flâner dans un Paris estival. Les 15 000 à 17 000 supporters vendéens annoncés ont rempli un virage et demi, tout de rouge vêtus, et ils ont mis un boucan d’enfer du début à la fin. Tous les chants du foot français y sont passés, le traditionn­el clapping aussi. C’était bruyant, c’était coloré, et c’était bon enfant. On peut se tromper, mais ils n’ont pas donné l’impression de regretter le déplacemen­t.

V Il s’est enfin ramené : Neymar était dans les tribunes.

Il n’y a pas de miracle sur le terrain, mais un peu en tribunes quand même. Ce cher Neymar a honoré ses partenaire­s de sa présence à Saint-Denis. Une première depuis sa blessure contre l’OM au coeur de l’hiver. Cela dit, comme le Brésilien donne toujours la sensation de vivre dans une galaxie lointaine, il a eu le temps d’animer les conversati­ons en choisissan­t pile sa journée pour suivre Sergio Ramos sur Instagram. Il a au moins pu assister au dernier tour d’honneur de Thiago Motta. Ça fait 19 trophées pour l’Italien depuis son arrivée en France en 2012, dont quatre Coupes de France. Propre.

 ??  ??
 ??  ?? Giovani Lo Celso a marqué le premier but de la rencontre, suivi par Edinson Cavani sur un penalty.
Giovani Lo Celso a marqué le premier but de la rencontre, suivi par Edinson Cavani sur un penalty.

Newspapers in French

Newspapers from France