20 Minutes (Paris)

Gaspar Noé au max avec «Climax»

- De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié

Climax au pinacle ? Gaspar Noé a mis le turbo pour finir son film à temps, avant la projection triomphale de dimanche à la Quinzaine des réalisateu­rs, à Cannes. Le cinéaste n’est pas amer du fait que son nouveau long-métrage n’a pas été retenu pour la sélection officielle. « Ils ont déjà Lars von Trier, plaisante-t-il. Ajouter un autre cinéaste transgress­if aurait peut-être chargé la barque. Il m’aurait été en tout cas très douloureux de ne pas montrer Climax à Cannes. »

«Donner envie de vivre»

Dans cette heure et demie de transe rythmée à la musique techno, tournée en quinze jours, le sexe est moins présent que dans ses précédents films. Le spectateur est emporté par un vent de folie et de violence le temps d’un long cauchemar éveillé. « Climax a été fait avec beaucoup de coeur et un peu d’alcool, explique le réalisateu­r. Il n’y a qu’en France qu’on peut produire un film pareil. » Cette expérience multisenso­rielle s’inspire d’un fait divers et suit un groupe de danseurs de hip-hop au cours d’une soirée qui dégénère. Sofia Boutella livre une prestation impression­nante dans cette oeuvre brillante qui sortira en salles le 19 septembre. « Le paradis des uns est l’enfer des autres, insiste Gaspar Noé. J’ai voulu faire un film qui donne envie de vivre. » Les spectateur­s en sont sortis galvanisés. Quelle claque !

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Le cinéaste, dimanche, après la projection de son film à Cannes.

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