T’es pas là, mais t’es où l’opposition ?
Les responsables LR, LFI, FN et PS sont les invités de « L’émission politique» sur France 2, ce soir (20h55). Ils tenteront de faire entendre leur voix, difficilement audible depuis un an et l’élection d’Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron risque d’avoir les oreilles qui sifflent. Jeudi, dès 20 h 55, pour la dernière de « L’Emission politique » de la saison, France 2 invite les responsables de cinq formations politiques. Outre Christophe Castaner (LREM), Marine Le Pen (FN), Laurent Wauquiez (LR), Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Olivier Faure (PS) répondront aux questions de Léa Salamé. L’occasion de faire le point sur les stratégies des oppositions un an après l’élection d’Emmanuel Macron
La France insoumise : «Construire l’outil le plus efficace contre la
politique de Macron. » Depuis un an, les sondages montrent que La France insoumise est vue comme l’opposant numéro 1 au président de la République. « L’objectif est d’arriver à construire l’outil le plus
efficace pour contrer la politique de Macron. La jonction qu’on a souhaitée à l’automne se réalise aujourd’hui», se félicite Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis. Syndicats et partis politiques sont convenus d’une manifestation commune le 26 mai.
V Les Républicains : « Trouver la bonne alchimie pour être audible. » Elu haut la main à la tête du parti, Laurent Wauquiez peine à s’affirmer comme l’opposant principal au chef de l’Etat. « La difficulté est de trouver la bonne alchimie pour être audible », affirme Damien Abad, vice-président de LR. Les Républicains devraient poursuivre leurs axes d’attaque : « Nous avons ciblé les trois faiblesses de la majorité : l’autoritarisme du président et son manque d’autorité dans les fonctions régaliennes, la fracture avec les territoires, et la question du pouvoir d’achat », détaille le député de l’Ain. V Front national : « Nous sommes les opposants les plus crédibles.» Après l’échec à la présidentielle, le Front national a connu un trou d’air. « Il nous a fallu du temps pour sortir de l’oeil du cyclone avec le départ de Marion Maréchal-Le Pen, de Florian Philippot… », note Sébastien Chenu, député FN du Nord. «Nous sommes les opposants les plus crédibles car nous sommes, sur tous les sujets, le négatif d’En marche : Europe, immigration, terrorisme, etc., poursuit le frontiste. On doit aussi gagner en crédibilité sur d’autres sujets (santé, transports) pour lutter contre notre faiblesse dans les centres urbains. »
Parti socialiste : « Nous devons nous emparer des sujets de la vie
quotidienne. » Après les débâcles électorales, le Parti socialiste a peiné à retrouver une voix commune. «Ce que nous souhaitons, c’est être dans une opposition crédible et réaliste, explique Guillaume Garot, député Nouvelle Gauche de Mayenne. Donc dans la proposition, car l’indignation ne suffit pas. Nous devons nous emparer des sujets de la vie quotidienne pour bâtir un contre-projet et retrouver l’audience des Français.»