La plateforme Airbnb s’invite à la Fête des voisins
La plateforme Airbnb s’associe à la Fête des voisins ce vendredi
C’était l’an dernier, à l’occasion de la Fête des voisins. Catherine, qui louait à un couple de Californiens son appartement pour quelques jours, via Airbnb, a finalement passé la soirée avec ses locataires et son voisinage. « C’est un des très nombreux exemples de convivialité que je pourrais citer en quatre ans de pratique Airbnb », explique-t-elle auprès de 20 Minutes. Et l’entreprise a justement décidé de surfer sur ce type de témoignages. Partenaire de la Fête des voisins pour la première fois cette année, Airbnb organise ce vendredi une soirée pour faire se « rencontrer les Parisiens et leurs voisins éphémères que sont les touristes ». Cent cinquante hôtes parisiens et des dizaines de voyageurs vont ainsi passer la soirée ensemble au siège du groupe, dans le 2e arrondissement.
Depuis la création d’Airbnb, il y a dix ans, sept millions de voyageurs ont séjourné à Paris via la plateforme. Pour le meilleur, mais aussi pour le pire. François se souvient ainsi de ce studio loué à des « touristes » qui étaient « en réalité des prostituées », avec « un défilé de clients » dans le logement. Mais c’est le bruit qui crispe surtout un certain nombre de voisins.
La Mairie rit jaune
« Le but de l’opération de la Fête des voisins est d’associer ces voisins éphémères aux Parisiens. Qu’ils se rencontrent et se comprennent », réagit Sarah Roy, responsable communication de Airbnb. Mais du côté de la Mairie de Paris, l’événement fait rire jaune. « Quand je vois le nombre de signalements de la part d’habitants se plaignant des nuisances, je trouve cet événement curieux », lance Ian Brossat, adjoint PCF au logement d’Anne Hidalgo.
En avril, la municipalité s’était d’ailleurs attaquée aux locations illégales, assignant en référé les plateformes Airbnb et Wimdu « qui ne respectent pas la loi ». Toutes deux ont rendezvous le 12 juin devant le tribunal de grande instance de Paris.