« Jouer Nadal, ça serait le défi ultime »
Le numéro un français Lucas Pouille entre en lice dimanche. Il évoque son RolandGarros idéal
Débarquer à Roland-Garros avec seulement trois succès sur terre battue, dont deux en Coupe Davis, et rester serein malgré tout, c’est possible. Surtout si on s’appelle Lucas Pouille. Et ce n’est pas la pression inhérente à son statut de numéro un français qui semble le perturber plus que de raison. On a profité de sa bonne humeur pour lui demander de nous dresser le portrait de son Roland idéal.
Un court idéal ?
A n’importe quel tour, le court Philippe-Chatrier. Pour moi, entrer sur ce court, c’est la plus belle chose qui soit à Roland, il y a une atmosphère particulière.
Une température ?
Quand il fait 25 °C sur ce tournoi, c’est parfait. Lorsqu’il commence à faire très chaud, c’est dur de respirer.
Un adversaire ?
Jouer Rafael Nadal sur le Chatrier, ça serait forcément le défi ultime. L’affronter, ça ne me fait pas peur. Au contraire, c’est le défi que tous les joueurs veulent relever.
Une heure préférée dans la journée ?
Quand il y a du monde dans les gradins. Pas à midi, pas à 13 h… Vers 15 h, 16 h, c’est parfait. Le temps de pouvoir finir le match dans la journée, quand même, et le temps que les gens arrivent en tribunes.
Un coup gagnant pour sauver une balle de match ?
Un passing bout de course en coupdroit. Comme ça, les gens se lèvent.
Un coup gagnant pour la balle de match en votre faveur ?
Un ace, comme ça tu n’as pas à jouer le coup derrière.
Un tableau de rêve pour gagner Roland-Garros ?
Il n’y a pas de tableau de rêve. Je ne regarde jamais le tableau, en tout cas pas plus loin que le joueur que je vais
jouer. Je ne me dis pas : «Si tu gagnes, tu le joues lui. Si tu vas en quarts, tu affronteras lui. »
Une personnalité dans les tribunes pour assister à votre victoire ?
Stephen Curry [basketteur en NBA]. Ça me permettrait, peut-être, de le rencontrer. Pour le moment, il est un peu occupé [avec les play-offs]. Sinon, DiCaprio, c’est mon acteur préféré.
Une célébration quand vous aurez battu Nadal en cinq sets ?
Je ne prépare pas mes célébrations. Certains joueurs le font… La dernière fois contre Rafa, à l’US Open, j’ai tiré la langue. Ça vient naturellement. C’est sûr que si tu finis sur une volée plongeante ou sur un passing, une faute ou une double faute de l’adversaire, ce n’est pas la même célébration.