L’avis du public sollicité pour valider le plan climat
Les habitants de la capitale pourront donner leur avis à partir de vendredi
« Oui » ou « non ». A partir de ce vendredi, les Parisiennes et Parisiens de 15 ans et plus, quelle que soit leur nationalité, vont pouvoir glisser dans 113 urnes un bulletin pour dire s’ils soutiennent ou non le plan climat air énergie. Ils pourront également s’exprimer sur le site paris.fr.
Avoir une ville neutre en carbone, s’approvisionner à 100 % en énergies renouvelables ou améliorer la qualité de l’air font partie des grands objectifs de ce plan, adopté à l’unanimité en Conseil de Paris en novembre 2017, qui répertorie au total 500 mesures. On y retrouve notamment et plus précisément le « zéro véhicule diesel en 2024 » ou zéro essence en 2030, « 50 % de produits bio et locaux » dans les cantines en 2020 et autres mesures sur le logement, le vélo, etc. L’objectif de cette votation est « d’interroger les Parisiens sur la mise en oeuvre du plan, mais surtout d’inciter tout le monde à s’engager », a indiqué à l’AFP Célia Blauel, adjointe écologiste à l’environnement auprès d’Anne Hidalgo. « Paris veut ouvrir la voie et être la ville leader au monde mobilisée contre le réchauffement climatique », avait indiqué Bruno Julliard, premier adjoint à la Mairie de Paris, à l’occasion de la présentation du plan.
« Manoeuvre politicienne » ?
L’initiative est logiquement soutenue par les écologistes, qui appellent dans un communiqué les habitants « à se mobiliser largement pour aller voter et approuver » ce plan. En revanche, pour le groupe les Républicains et indépendants, Anne Hidalgo « se sert une nouvelle fois de l’enjeu climatique comme diversion aux motifs d’insatisfaction des Parisiens » et « cherche à obtenir un plébiscite afin de se relancer » avant les municipales. Quant aux élus du groupe Parisiens progressistes, constructifs et indépendants, ils appellent la population à s’abstenir, estimant que la « manoeuvre politicienne est grossière ». Enfin, pour Danielle Simonnet (LFI), il s’agit d’un « simulacre de démocratie ».