L’Italie cherche toujours un avenir
Le gouvernement issu de la coalition entre La Ligue d’extrême droite et le populiste Mouvement 5 étoiles (M5S) gouvernera-t-il en Italie ? Rien n’est moins sûr. Dimanche, le président Sergio Mattarella a opposé son veto à la nomination d’un eurosceptique au ministère de l’Economie, provoquant la démission du Premier ministre Giuseppe Conte. Pour combler le vide à la tête de l’Etat, le président Mattarella a décidé de nommer un ancien dirigeant du Fonds monétaire international comme Premier ministre, Carlo Cottarelli, chargé de former un nouveau gouvernement. Il devra ensuite demander la confiance au Parlement. Mais selon Marie-Anne Matard-Bonucci, docteure en histoire et spécialiste de l’Italie à l’université de Paris-VIII, ce scénario a peu de chances d’aboutir. « A l’évidence, les élus du M5S vont voter contre, idem pour les députés de La Ligue de Salvini », détaille l’historienne. Dans ce cas-là, de nouvelles élections législatives devraient se tenir « après le mois d’août », a fait savoir lundi le Premier ministre.
En s’opposant ouvertement au chef de file de La Ligue, Matteo Salvini, le président italien a par ailleurs pris le risque de renforcer la position du leader d’extrême droite. Dernière incertitude, la persistance de l’alliance entre le M5S et La Ligue pour les prochaines élections anticipées. En cas de nouvelle victoire des populistes aux élections anticipées, la situation actuelle pourrait bien se répéter...