Le fabuleux destin d’un Argentin
Qu’il le veuille ou non, Nick Kyrgios finit toujours par mettre le bazar. En déclarant forfait, pour le premier tour, l’Australien a semé la pagaille en ouvrant la voie à un huitième lucky loser (heureux perdant, éliminé lors du dernier tour des qualifications). Avant Kyrgios, sept joueurs avaient jeté l’éponge avant leur entrée en lice à Roland. L’Indien Prajnesh Gunneswaran, qui devait remplacer le 23e joueur mondial, a eu la mauvaise idée de s’inscrire à un tournoi en Italie. C’est donc à l’Argentin Marco Trungelliti qu’est revenu le plaisir de défier et battre Bernard Tomic, lundi (6-4, 5-7, 6-4, 6-4).
A Paris en famille
Avant ça, le bonhomme était rentré chez lui, à Barcelone, après les qualifs. Du coup, dimanche, il a avalé plus de 1 000 km en voiture de location avec sa mère Suzana, son frère André et sa grand-mère Daphnée, pour parvenir à Paris, vers 23 h. « Les vols étaient trop chers, 500 €, c’était pas possible », raconte André. Moins de 24 h après être arrivé, Trungelliti a donc remporté son premier tour, sous les yeux d’une maman folle de joie. « C’est la première fois que je le vois gagner ici, explique Suzana. C’est dur de suivre un fils tennisman. » Après ce succès, la petite famille, qui était venue d’Argentine pour voir le petit en Espagne, va rester un peu dans la capitale, tant que le tennisman est en lice. « Je ne suis jamais venue à Paris, mais je ne sais pas si on aura le temps de visiter les lieux, ajoute Suzana. Moi, je veux rester à 100% avec lui, le suivre dans sa récupération, dans ses entraînements. »