Durant la grève, ça fonce à la cellule de crise du Transilien
Une quinzaine d’agents travaillent pour organiser le trafic en Ile-de-France
Cela fait maintenant près de deux mois. Depuis le début du mouvement de grève des cheminots, plusieurs cellules spécialisées gèrent au jour le jour la circulation des trains. Au siège de la SNCF à Paris, celle qui s’occupe du réseau Transilien travaille sept jours sur sept pour réorganiser les transports en Ile-de-France. Une quinzaine d’agents se relaient chaque jour pour donner à 17 h les prévisions de trafic du lendemain.
Dans la grande salle lumineuse, l’ambiance est studieuse. Jean-Stéphane Monnet, directeur d’exploitation Transilien, note au marqueur des informations sur le tableau blanc. Ce sont les prévisions de trafic du lendemain, qui se dessinent petit à petit. Chaque jour, il est en contact téléphonique avec une quarantaine d’agents de la SNCF partout en Ile-de-France, qui lui indiquent leurs derniers chiffres. Face à lui, des « spécialistes » sont en communication avec les agents de terrain, chacun dans son domaine : les conducteurs, les trains disponibles ou encore les aiguillages assurés.
6 000 trains par jour
Nathalie Nilson fait partie de ces spécialistes. Elle est chargée de l’information des voyageurs. Doit-on dire « trafic perturbé » ou « trafic très perturbé » ? C’est elle qui donne les éléments de langage qui seront affichés dans toutes les gares et sur Internet. Cette cellule de crise gère quinze lignes, du RER A (hors zone RATP) à la ligne U, en passant par les tramways 4 et 11. En tout, cela représente 6 000 trains par jour, soit « trois quarts des trains qui circulent en France », résume Jean-Stéphane Monnet. Les jours de grève, on en compte entre 2 500 et 4 000. La cellule est chargée de faire de « l’orientation stratégique », c’est-à-dire déterminer quels trains vont circuler et lesquels seront supprimés.
Des erreurs ? « On essaie de faire en sorte qu’il n’y en ait pas », préfère dire Jean-Stéphane Monnet. Cette cellule de crise doit néanmoins respecter une heure limite, la SNCF ayant promis l’annonce des prévisions de trafic la veille de chaque jour de grève à 17 h. En moyenne, « 98 % des transports promis lors de chaque jour de grève sont assurés », affirme JeanStéphane Monnet.