A l’instar de leur coupe de cheveux, la communication des joueurs de l’équipe de France s’est assagie en Russie
Les Bleus ont lissé leur coiffure… et leur communication
Il y a des sujets avec lesquels on ne plaisante pas. Interrogé lundi sur le fait d’être surnommé « Jeff Tuche » par ses coéquipiers, à cause de sa coiffure, Pavard a fait comprendre qu’il en avait marre. Cette petite histoire reste une anecdote, mais ce qu’on a pu observer dans les coupes de cheveux des autres joueurs ne l’est peut-être pas. On parle là des habitués des excentricités, comme Pogba, Kimpembe ou Mendy. Depuis l’arrivée à Clairefontaine, il n’y a plus rien qui dépasse. C’est court, sans couleur, sobre quoi.
L’écart Griezmann?
« C’est le Mondial, il faut aller à la guerre, donc on s’est fait des coupes de militaires», a expliqué Kimpembe en se marrant. Question d’image ? «On ne leur a pas demandé, répond Noël Le Graët, le président de la fédé. Je pense que le foot leur suffit. » Si on accorde de l’importance à la chevelure des Bleus, c’est que cela s’ajoute à d’autres détails comportementaux qui nous ont fait tilter. Aucune charte n’a été signée, mais, sur les réseaux sociaux aussi, ils ne bronchent plus. Lorsqu’on leur demande si ça vient d’une consigne, ils ne sont pas tous d’accord. « C’est moi qui me suis calmé», glisse Kimpembe. «Il y a eu des discussions sur ça, dit de son côté Mendy. Il [Deschamps] m’a prévenu. » Voilà comment on se retrouve avec des «Jour de match!» en trois langues sur Twitter. Les seules entorses à cette belle cohésion : le tweet vengeur de Pogba lundi (« Bosse dans l’ombre et laisse les gens faire du bruit ») et la mise en scène de la décision de Griezmann de rester à l’Atlético. On nous a fait comprendre qu’on avait l’esprit mal placé, Deschamps a fait une blague, et hop, c’est passé. «Vous [les médias] êtes les premiers juges de ces comportements, assène Le Graët. Avec le maillot bleu, ils se conduisent de façon exemplaire. »