20 Minutes (Paris)

Les leçons de tonton Matuidi

- A Istra, N.C.

Quand une équipe ne tourne pas rond, on fait appel au patron! Et, en équipe de France, le boss, c’est Matuidi. Mis sur le banc face à l’Australie pour le premier match de la Coupe du monde, le Turinois était entré en jeu au moment où le milieu prenait un peu l’eau.

«Chacun a son mot à dire»

Lundi, il a été choisi par le staff pour venir en conférence de presse. Quasiment un aveu de sa probable titularisa­tion jeudi face au Pérou. Surtout un moyen de remettre un peu d’ordre dans la maison bleue, après les propos de Lucas Hernandez, la veille, qui était sorti un peu du cadre, en évoquant le « 4-3-3 » de Deschamps et l’absence de Giroud.

Que ce soit sur le terrain ou devant la presse, Matuidi va au charbon et n’hésite pas à défendre ses compagnons, à l’instar de Mbappé, peu en vue face aux Socceroos. « Il ne faut pas oublier qu’il n’a que 19 ans, répond l’ancien Parisien. C’est très fort ce qu’il fait pour son âge, on doit le protéger. Il a aussi le droit d’être moins bien, c’est normal. » Et lorsqu’on évoque un possible manque d’humilité des Bleus, Matuidi réplique du tac au tac : « Je ne sais pas comment vous voyez ça, mais je peux vous dire qu’à l’intérieur du groupe, on est humble. On est conscient de nos qualités et de nos défauts. Etre la meilleure équipe sur le papier ne veut rien dire.» Jeunes, vieux, titulaires, remplaçant­s… le milieu de terrain a tenu aussi à responsabi­liser tout le groupe France avant de jouer le Pérou : « Les plus anciens sont importants pour recadrer des choses, mais il n’y a pas qu’eux. Chacun a son mot à dire, sa part de responsabi­lité, pour faire avancer l’équipe et s’améliorer.»

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