Ryanair réclame l’interdiction de la vente d’alcool dans les aéroports
Il y a un an, Ryanair demandait que la consommation d’alcool soit limitée à deux verres par client, et qu’elle soit bannie à l’heure du petit déjeuner. Lundi, la compagnie low-cost irlandaise a réclamé l’interdiction de la vente d’alcool dans les aéroports. En cause : un nouvel incident dû à l’ivresse de passagers à bord de l’un de ses avions. Une perturbation qui a contraint, samedi, l’appareil reliant Dublin-Ibiza à se poser à Beauvais. Un problème récurrent ? « Cela arrive, oui, glisse Christophe Tharot, président du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Visiblement plus fréquemment chez Ryanair, si j’en crois les histoires que remontent les anciens pilotes de la compagnie.» Il faut dire qu’alcool et altitude ne font pas bon ménage. « Le cerveau est moins oxygéné, nous ressentons une impression d’ivresse accentuée », expliquait le Pr Henri Marotte, enseignant en médecine aéronautique à l’université Paris-Descartes, sur Franceinfo en mai 2016. Pour Christophe Tharot, si les cas d’alcoolémie si incontrôlables qu’il faille détourner un avion sont un «épiphénomène», une vraie réflexion sur le sujet ne serait pas de trop. D’autant plus que, «avec l’enregistrement électronique, il n’y a plus les filtres qui existaient avant et qui permettaient d’alerter sur les personnes présentant un risque de perturbation». L’aéroport de Dublin a d’ores et déjà qualifié de disproportionnée la demande de Ryanair.