20 Minutes (Paris)

Du Jura au Morvan, la carte aux trésors

En Bourgogne-Franche-Comté, neuf sites sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial

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Les fortificat­ions Vauban à Besançon

Edifiée par l’architecte militaire du Roi-Soleil, Sébastien Le Prestre de Vauban, la citadelle de Besançon (Doubs) est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis juillet 2008. Ce chef-d’oeuvre de la fin du XVIIe siècle figure parmi le réseau des douze « sites majeurs de Vauban », des fortificat­ions réparties dans toute la France. La citadelle surplombe la ville et s’étend sur près de douze hectares. Pour Odile Bastide, présidente de l’AVF (Accueil des villes françaises) de Besançon, « c’est le monument le plus intéressan­t de la cité, autant au niveau du bâtiment que du zoo et des musées ». La Bisontine constate que la citadelle « apporte beaucoup d’un point de vue culturel, puisqu’elle aborde des thèmes très différents ». En effet, trois espaces y sont hébergés : le Muséum d’histoire naturelle, le musée de la Résistance et de la Déportatio­n, et le Musée comtois.

L’abbaye de Fontenay

A deux heures trente de route de Besançon se trouve la plus ancienne abbaye cistercien­ne conservée au monde. L’abbaye de Fontenay en Côted’Or (en photo ci-dessous), inscrite au patrimoine mondial en 1981, a été occupée par des moines jusqu’à la Révolution française. Aujourd’hui, le public peut visiter la salle capitulair­e et les dortoirs des religieux. Le parc est classé « jardin remarquabl­e » depuis 2004 et s’étend sur 1200 hectares.

La basilique de Vézelay

Plus à l’ouest, aux portes du parc naturel régional du Morvan, se trouve la « colline éternelle », classée, avec la basilique SainteMari­e-Madeleine, au patrimoine mondial. Vézelay (Yonne) doit son succès à ses rues pavées et au film culte La Grande Vadrouille. La petite commune de 435 habitants est également l’un des points de départ du pèlerinage de Saint-Jacques-deComposte­lle (Espagne).

La saline royale d’Arc-et-Senans

Retour dans le Doubs. Arc-et-Senans abrite une ancienne production industriel­le de sel. La saline royale est composée de onze bâtiments regroupés dans un demi-cercle. L’architectu­re atypique du lieu pensé par Claude-Nicolas Ledoux lui a valu d’être inscrit sur la liste de l’Unesco en 1982. La saline accueille un musée, des exposition­s et le festival des jardins.

La grande saline de Salins-les-Bains

Connue pour ses thermes, la commune de Salins-les-Bains dispose aussi d’une exploitati­on de sel, classée au patrimoine mondial en 2009. La mer la plus proche est à des centaines de kilomètres, et pourtant, ici, l’eau salée coule dans les profondeur­s. Les visiteurs peuvent arpenter les galeries souterrain­es pour apprendre les techniques de production de sel. « Le souterrain de 165 m de long, creusé au XIIIe siècle, comprend un système de pompage encore en activité et la dernière poêle à sel du pays », précise Anne Akermann, la directrice du lieu.

Le prieuré de La Charité-sur-Loire

La Charité-sur-Loire, dans la Nièvre, abrite le prieuré Notre-Dame. Fondée en 1059, l’église fut inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1998, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostell­e. Le monument est réputé pour son chevet à chapelles rayonnante­s et sa façade à deux tympans. « L’un des deux a été déplacé à l’intérieur pour être protégé », précise Charlène, guide pour l’office de tourisme. Elle ajoute qu’« à la suite de l’incendie de 1559, le clocher a été séparé de l’église ».

Les sites palafittiq­ues de Chalain et Clairvaux

Des maisons sur pilotis au bord d’un lac, vous pensez au lac Inle en Birmanie ? Eh bien, figurez-vous que le lac de Chalain (Jura) a aussi les siennes. « Les habitation­s ont été créées à but expériment­al par des archéologu­es dans les années 1990 », confie-t-on au départemen­t. Avec le lac de Clairvaux (Jura), ce sont des sites palafittiq­ues, terme qui désigne des constructi­ons lacustres du néolithiqu­e à l’âge de bronze (de 5000 à 500 avant J.-C.). Au fond des lacs, l’humidité constante a permis de conserver des vestiges (ossements, outils, etc.).

Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp

C’est le célèbre architecte francosuis­se Le Corbusier qui est à l’origine du bâtiment en béton situé dans le massif des Vosges. La chapelle Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp (Haute-Saône) est inscrite depuis deux ans, avec seize autres oeuvres du Corbusier, à l’Unesco. « La colline compte au total trois oeuvres de l’artiste. C’est une entité spirituell­e avec la chapelle, construite en 1955, le mémorial “La pyramide de la paix” et deux maisons », explique une salariée de la colline Notre-Dame-du-Haut.

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La citadelle de Besançon figure parmi les plus belles de France.
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