La radio numérique terrestre cherche à monter le son
De nombreuses villes s’équipent de cette nouvelle technologie qui offre un son sans défaut contrairement aux offres en FM
Telle l’arlésienne, la radio numérique terrestre revient régulièrement titiller nos oreilles. C’est avec son arrivée le 19 juin à Lille, et dans sa région, que la RNT (rebaptisée DAB+, pour Digital Audio Broadcasting) a ressurgi. Il faut dire que depuis son lancement en France en 2014 (à Paris, Marseille et Nice), elle se fait désirer. La réticence des grands groupes radio – notamment privés – à investir dans le DAB+ y est pour beaucoup. Dommage, car la qualité audio est remarquable.
Pas de son défaillant, comme cela peut-être le cas avec une station FM que l’on capte mal. Le petit truc gênant, c’est que l’on ne retrouve pas forcément en numérique toutes ses stations préférées. Loin de là. Il n’y a pas plus de RTL que d’Europe 1 ou de NRJ en DAB+… En revanche, Aligre, Beur FM, Mouv’, Voltage et une quarantaine d’autres stations locales, régionales ou nationales sont régulièrement présentes. « Régulièrement », car si par exemple FIP émet en DAB+ à Paris, on ne retrouve pas la station publique à Nantes. Tout dépend du bassin de diffusion et des choix des stations. Contrepartie : certaines stations non diffusées en FM localement (comme Chante France, Oüi FM… à Lille) peuvent trouver place en numérique. Avant d’éventuellement vous équiper, vous pourrez savoir quoi écouter et où en allant sur https://www. dabplus.fr/. Et rassurez-vous : les postes de radio DAB+ présents sur le marché restent compatibles FM. Il est donc possible de changer de matériel et d’effectuer une transition douce vers le numérique.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel veut maintenant accélérer la manoeuvre. Ce mois-ci, un appel à candidatures multirégional sera effectué dans quinze bassins géographiques de plus de 175 000 habitants. Un second appel du même type suivra dans un an. D’ici là, des émissions en DAB+ seront audibles à Lyon et Strasbourg dès l’automne. Le maillage du territoire, et notamment des axes routiers, est donc loin d’être achevé. Il faudra attendre encore deux ans pour que, selon l’organisation Worlddab.org, 70 % de la population française soit couverte, contre 20 % environ actuellement… Pendant ce temps, la Norvège, elle, a déjà coupé la chique à la FM en passant au tout numérique le 13 décembre 2017.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel veut maintenant accélérer la manoeuvre.