La ZAC fait monter l’opposition dans les tours
Densité, transports, hauteur... Le projet concentre les critiques
Le projet de la ZAC Bercy-Charenton (12e), débattu au Conseil de Paris, qui commence ce lundi, c’est six tours censées accueillir 4 000 logements, des bureaux, des commerces et des locaux d’activités. Le tout érigé sur une zone bordée et traversée par des infrastructures de transports lourdes supportant le périphérique, l’échangeur de Bercy ou encore l’A4.
« Le bouquet final » d’Hidalgo
Considéré comme «l’un des grands chantiers de la décennie », selon Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris, il pourrait « mettre en échec» Anne Hidalgo, prédit Eric Azière, président du groupe UDI-MoDem. «Nous ne sommes pas contre la hauteur, mais contre la surproduction de logements sociaux et l’absence de dessertes de transports.» Le groupe écolo, emmené par David Belliard, s’y oppose aussi, dénonçant, lui, « la surdensification et la bétonisation», ainsi que des tours énergivores. «Anne Hidalgo a passé son mandat à bétonner, c’est son bouquet final, tacle Valérie Montandon, conseillère (LR) de Paris et maire du 12e. Elle refait de l’urbanisme des années 1950 avec des habitants que l’on entasse les uns sur les autres, sans tenir compte des effets néfastes. Le tout sur sur un site enclavé et trop dense.» Malgré ces critiques, Anne Hidalgo devrait pouvoir compter sur les groupes « Macron compatibles » et les communistes.