20 Minutes (Paris)

« Evacuer les enfants par où ils sont entrés est une option »

Le spéléologu­e Bernard Tourte explique comment l’évacuation de la grotte pourrait se dérouler

- Propos recueillis par Anissa Boumediene

Ils sont en vie! Après neuf jours dans une grotte inondée du nord de la Thaïlande, les 12 enfants et leur entraîneur de foot ont été retrouvés sains et saufs lundi. Dès lors se pose la question de leur évacuation. « Plusieurs scénarios sont envisageab­les », indique Bernard Tourte, président de Spéléo Secours français (SSF), qui a proposé son assistance aux autorités locales.

Quelles sont les premières urgences à gérer ?

La priorité est d’amener des médecins à leur contact pour évaluer leur état de santé et les remettre en état. Ensuite, il faut acheminer des vivres, parce que des pluies sont de nouveau prévues [pour ce mercredi] et qu’ils pourraient rester dans la grotte encore un long moment.

Comment mettre en place le sauvetage le plus sécurisé possible ?

Les premières équipes déployées étaient composées de plongeurs militaires, absolument pas entraînés ni équipés à plonger dans des galeries noyées. Il est donc primordial que des plongeurs sauveteurs spéléologu­es soient envoyés sur place. Nous sommes habitués à ces conditions où l’environnem­ent est particuliè­rement hostile, avec, par exemple, une visibilité qui n’excède pas 20 cm. Nous disposons aussi d’un équipement en double, du masque au détendeur, pour parer au moindre problème technique.

Quels sont les scénarios envisageab­les pour l’évacuation ?

Plusieurs options sont étudiées. Celle envisagée par les autorités est d’évacuer les enfants par là où ils sont entrés, à savoir par un conduit seminoyé. Un scénario conditionn­é à l’envoi d’une équipe de spécialist­es sur place. Les équipes présentes sur les lieux travaillen­t aussi sur deux cavités situées à peu près au-dessus de là où se trouvent les enfants et leur entraîneur. Cela donne l’espoir d’une évacuation par un réseau sec. Mais, là encore, il faut que ces opérations soient menées par des spéléologu­es de haut niveau.

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Mardi soir, le groupe était bloqué dans la grotte plus d’une semaine.

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