Le monument des animaux à la niche
La Ville ne veut pas d’édifice en souvenir des animaux morts durant la Grande Guerre. Paris Animaux Zoopolis s’insurge
Le centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918, qui a marqué la fin de la Première Guerre mondiale, a donné l’occasion à Paris Animaux Zoopolis de rappeler que « 11 millions de chevaux, d’ânes, de mulets et des centaines de chiens et de pigeons sont morts durant les combats ». Pour leur rendre hommage, l’association animaliste a souhaité qu’un monument en leur mémoire soit édifié dans la capitale. Un voeu en ce sens a été déposé au Conseil de Paris (il a commencé lundi) par le groupe écolo et Danielle Simonnet (LFI). Il était soutenu notamment par Yann Wehrling (UDI-MoDem) et Jean-Baptiste de Froment (LRI), pour qui « les animaux sont des êtres doués de sensibilité (…) et leur rôle a été essentiel [en 14-18] ». « Les travaux de recherches récemment consacrées à [cette] guerre ont montré que les animaux ont été particulièrement victimes du conflit (…). Or les chevaux ont largement participé à la victoire de la France», a pour sa part justifié Jacques Boutault, maire (EELV) du 2e arrondissement.
Las, mardi, le Conseil de Paris a rejeté le voeu, au motif que cette question ne relevait pas de la Ville, mais qu’il s’agissait « de la compétence de l’Etat ».
« Une nouvelle fois, la Ville de Paris se défausse sur l’Etat quand il s’agit des animaux, a regretté Paris Animaux Zoopolis. Déjà, l’exécutif avait invoqué l’absence de pouvoirs de police [attribués à la préfecture de police de Paris] pour refuser d’interdire, sur son territoire, les cirques présentant des spectacles avec animaux. » Dans un communiqué, l’association dit rester « fermement déterminée à inciter le Conseil de Paris à prendre réellement en considération la condition animale. Au-delà de quelques discours de circonstances, nous demandons des actes et des engagements fermes. »
Lundi, Paris Animaux Zoopolis a été reçue au ministère des Armées afin d’évoquer ce projet de monument en hommage aux animaux de guerre. «Nous allons continuer notre travail et tenter de mettre en relation la Ville et l’Etat. Pour qu’il y ait au moins des plaques commémoratives dans des arrondissements. » Une bataille de perdue…
« Une nouvelle fois, la Ville se défausse sur l’Etat quand il s’agit des animaux. » Paris Animaux Zoopolis