Macron et Philippe ont un remaniement sur le feu
Emmanuel Macron et Edouard Philippe doivent présenter leur équipe ce mardi
C’est l’autre surprise de cette rentrée pour la macronie, avec la remise en cause du prélèvement à la source (lire p. 3). La récente démission de Nicolas Hulot a contraint l’exécutif à remanier le gouvernement, ne serait-ce que pour nommer un successeur au ministre de la Transition écologique. Au passage, d’autres changements ministériels pourraient intervenir. 20 Minutes fait le point sur les différentes hypothèses alors que l’Elysée doit dévoiler ses arbitrages d’ici à ce mardi soir.
« Pascal Canfin est quelqu’un de sérieux, qui connaît les dossiers. »
Un député LREM
Après que le nom de Daniel CohnBendit pour remplacer Nicolas Hulot a circulé ce week-end, le soixantehuitard a finalement annoncé dimanche soir que, « d’un commun accord» avec Emmanuel Macron, il renonçait à entrer au gouvernement. L’ancien eurodéputé a suggéré au président deux candidats : Laurence Tubiana et Pascal Canfin. La première a été directrice générale de la Fondation européenne du climat. «Elle tient la corde», estime un proche du chef de l’Etat, moins convaincu par la nomination de Pascal Canfin, ancien ministre délégué au Développement dans les gouvernements Ayrault.
Le directeur général de WWF France (l’ONG Fonds mondial pour la nature) fait figure de favori pour un député de la majorité. « La personnalité toute désignée aujourd’hui, c’est Pascal Canfin. C’est quelqu’un de sérieux, compétent, qui connaît les dossiers. C’est d’ailleurs au WWF qu’Emmanuel Macron avait dévoilé son programme écologique. » D’autres noms circulent, dont ceux de Chantal Jouanno, ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’écologie sous Nicolas Sarkozy, et Barbara Pompili, députée passée d’EELV à LREM.
Une fois cette question réglée, Emmanuel Macron va-t-il faire d’autres changements au sein du gouvernement ? De l’avis des macronistes, le mercato devrait être limité, car la majorité s’apprête à ouvrir le débat sur le budget 2019 et de nombreuses réformes sont attendues pour l’automne. Dans ce contexte, il ne serait pas judicieux de confier des dossiers en cours à de nouvelles têtes. « Je pense que le remaniement se fera a minima. S’il y a des ajouts, ce sera des compléments sur des secrétaires d’Etat, à la Santé et la Culture, par exemple », poursuit le parlementaire LREM. Un pilier de la majorité penche lui aussi pour un « remaniement a minima, avec un jeu de chaises musicales». Marlène Schiappa pourrait selon lui obtenir le portefeuille de la Culture, alors que Françoise Nyssen est fragilisée par sa mise en cause dans l’affaire des travaux aux éditions Actes Sud.