20 Minutes (Paris)

Tristan Lopin, l’être de rupture

Le comique s’est inspiré d’une difficile séparation pour écrire son one-man-show et son livre, «Ma psy préfère mon ex»

- Fabien Randanne

Quand Clément l’a quitté, Tristan Lopin a sombré. « Lorsqu’il a mis fin à notre relation après cinq ans de bons et loyaux services – l’équivalent des mandats présidenti­els de messieurs Sarkozy et Hollande, ça peut donc paraître très long –, j’ai clairement eu la sensation que ma vie s’arrêtait », confie-t-il dans son livre Ma psy préfère mon ex (lire l’encadré). Pour ce Parisien de 31 ans, cette rupture représenta­it la fin du monde, mais aussi le début de sa carrière dans l’humour. Dans son chagrin, il a puisé l’inspiratio­n de son premier one-man-show, Dépendance affective, qu’il reprendra dès le 29 septembre à Paris (lire l’encadré).

Son auditoire est «à 70% féminin». Face à 20 Minutes, l’humoriste analyse : « Tout le monde a vécu des séparation­s amoureuses, sauf que les filles ont une propension à en parler plus facilement, alors que les mecs ont une espèce de retenue. Ça les bouscule davantage dans leur intimité.»

La défense du féminisme

Tristan Lopin se moque des postures machos. Il est gay, le dit et le vit simplement : « Les gens qui en rajoutent des caisses sur leur homosexual­ité pour amuser la galerie le font parce qu’ils ne sont pas hyper à l’aise avec ça. Moi, je n’ai aucun problème à assumer. J’avance. »

Il enchaîne : « Je fais ce métier pour dire ce que j’ai envie de dire, pas pour plaire à tout prix aux gens.» Dont acte : il n’hésite pas à prendre position dans des vidéos qu’il poste sur YouTube et Facebook depuis trois ans. « Au début, je voulais faire la pub de mon spectacle par ce biais-là. J’ai mis en ligne la première vidéo, celle où je disais que j’avais recouché avec mon ex, et ça a pris, souligne l’humoriste. Ensuite, j’en ai fait des plus engagées. » En l’occurrence, sur l’égalité femmeshomm­es ou La Manif pour tous. «Je fais attention, dans mes vidéos, à ne jamais agresser quiconque », note-t-il. Malgré tout, en abordant les sujets qui fâchent, Tristan Lopin devient une cible. « Quand tu défends le féminisme et que tu n’as pas la gueule du type hyper viril, tu te fais traiter de PD. » Les insultes, il laisse couler. Il a déjà assez pleuré pour son premier amour enfui, il préfère se concentrer sur les rires.

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L’artiste de 31 ans joue Dépendance affective dès le 29 septembre, à Paris.

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