20 Minutes (Paris)

Karim s’est aperçu du «décalage» entre les vidéos et la réalité en Syrie

- Thibaut Chevillard

Certes, des documents inquiétant­s ont été retrouvés dans les affaires de Lofti S. et de ses deux fils au moment de leur arrestatio­n à la frontière syro-turque, en mai 2015 : deux manuels de confection d’engins explosifs, de la documentat­ion sur le pilotage d’avion… Mais aucun projet d’attentat aux contours définis n’a pu être mis au jour par les enquêteurs. D’où la comparutio­n en correction­nelle, à Paris, de Lofti et de Karim – le second fils sera jugé par un tribunal pour enfants.

Jeudi, c’est Karim qui répond aux questions des magistrats. Bien mis et carrure imposante, le prévenu aux faux airs d’ex-collaborat­eur de Macron se présente comme un musulman pratiquant « pris d’empathie » pour la situation en Syrie après avori surfé sur Internet. Mais tout ce qu’il voulait, assure-t-il, c’était «rejoindre Anass», l’un de ses amis, qui combattait dans les rangs du groupe Ahrar al-Sham. Sur place, toutefois, il s’est aperçu du «décalage entre la réalité et ce que l’on voit dans les vidéos». Les bombardeme­nts, les blessures… « C’est hyper choquant, on ne s’y habitue jamais. » Quid des éléments matériels ? Il répond, par exemple, être passionné depuis toujours par les jeux de simulation, dont ceux d’aviation. Pourquoi avoir accordé, semble-t-il, ses violons avec son père et son frère sur ce qu’ils devaient dire aux enquêteurs ? « On ne peut pas nous reprocher d’avoir un instinct de survie.» Au tour de son père de s’expliquer ce vendredi. Selon Le Parisien, une troisième personne aurait été victime des violences infligées par Alexandre Benalla, ex-collaborat­eur de Macron, lors des manifestat­ions du 1er-Mai à Paris. Elle se serait constituée partie civile.

Le responsabl­e sécurité de la mairie de Rodez poignardé à mort.

Pascal Filoé, directeur général adjoint de la mairie de Rodez (Aveyron), en charge notamment de la sécurité, est mort, jeudi, après avoir été poignardé en plein centre-ville. Un suspect a été interpellé peu après.

Premières condamnati­ons pour injure publique à caractère sexiste.

C’est une première en France. Jeudi, dans l’Essonne, deux hommes ont été condamnés pour injure publique à caractère sexiste. Ils ont écopé de 1 000 € d’amende, dont 500 € avec sursis. Les faits se sont déroulés en 2015, à l’encontre d’Anne-Cécile Mailfert, alors porteparol­e d’Osez le féminisme.

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Le prévenu a expliqué au tribunal jeudi la vie qu’il menait en Syrie.

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