Le stationnement payant agace les déménageurs
Prévue pour début 2019, la mesure provoque déjà la colère des professionnels
La proposition a été votée cet été, mais ne s’appliquera qu’à partir de février. Le stationnement des camions des déménageurs professionnels sera alors payant à Paris. Jusqu’ici, une autorisation – sans contrepartie financière – délivrée par la mairie suffisait pour effectuer un déménagement. Dans quelques mois, un forfait spécifique sera mis en place en fonction de la taille du camion et son emplacement. Ainsi, si le camion est garé sur la « bande de stationnement », les déménageurs devront payer 27 € par jour pour les véhicules de moins de 3,5 tonnes, et 60 € par jour pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes. En dehors de la « bande de stationnement », les tarifs montent à 40 € par jour pour les véhicules de moins de 3,5 tonnes et à 90 € par jour pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes. Face à cette grille tarifaire, les déménageurs s’insurgent.
« Des redevances adaptées »
« Dans un marché concurrentiel et d’augmentation des taxes et du gazole, ça devient compliqué, observe le porte-parole des Déménageurs bretons, Marc Buigues. Cela pourrait augmenter la facture [des particuliers], de 120 € à 180 € pour un camion avec remorque. »
La Mairie, elle, rappelle le sens de sa mesure. « Concernant le stationnement des véhicules des déménageurs, les redevances ont été adaptées pour correspondre aux particularités de cette activité, qui nécessite des stationnements longs, note dans un courrier Christophe Najdovski, adjoint d’Anne Hidalgo chargé des transports. Afin d’évi- ter le paiement à l’horodateur, et pouvoir bénéficier d’un tarif pré- férentiel, nous adaptons l’outil de délivrance des autorisations pour régler le stationnement en amont. » Mais Déménageurs bretons déplore, entre autres, le manque de contreparties de cette mesure. « Ce qui pourrait être bénéfique, c’est d’avoir un service mis en place par la mairie, notamment un système de balisage » afin de réserver des places, suggère Marc Buigues. Les organisations syndicales se sont rapprochées de la Mairie. Une réunion est prévue d’ici dix jours pour aborder cette réforme.