L’accusée plonge la cour dans l’incertitude
La mère du « bébé dans le coffre » n’a pas pu expliquer ses contradictions, mercredi
Une « chose vivante », « un bout de chou», sa «fille». Aux gendarmes, aux magistrats, aux médecins, à son avocate, et désormais à la cour d’assises de la Corrèze, Rosa Da Cruz a tout dit, et parfois son contraire, de Séréna. Poursuivie pour violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente sur sa fille née en 2011 après un déni de grossesse, cette quinquagénaire a été incapable, mercredi, d’éclairer le jury sur les circonstances et les ressorts de sa dissimulation de l’enfant pendant deux ans dans le coffre de sa voiture. Mercredi, le président a pressé l’accusée d’expliquer ses différents changements de version. Ce que, les mains cramponnées à la barre, Rosa Da Cruz a justifié par la rencontre avec un expert psychiatre : « Il m’a fait prendre conscience que Séréna était une chose.» Un argument soutenu par son avocate, qui plaide depuis le début de la procédure un «déni de grossesse» ayant abouti à un «déni d’enfant». De même, comment expliquer les contradictions entre le discours de la mère et la survie de cet enfant ? « Je ne peux pas l’expliquer, répond l’accusée. Même les médecins n’ont pas d’explication.» Acculée par la cour, elle finit par lâcher : «Séréna, je ne m’en suis jamais occupée, je ne l’ai jamais tenue dans mes bras, je ne lui ai jamais fait de câlin.» «Mais vous l’avez nourrie?» s’étonne le président. «Occasionnellement», s’effondre Rosa Da Cruz.
« Ça m’est insupportable »
Plus tard, soucieuse de toucher au plus près le ressenti de cette mère de quatre enfants, l’une des magistrates lui a demandé : «Vous avez fait des choses pour Séréna, mais vous voulez dire : “Je m’en suis pas occupée comme j’aurais dû”? Et ça vous est insupportable ? » « Aujourd’hui, oui», a soufflé la quinquagénaire, qui a ajouté. «Je la voyais pas, Séréna, y avait comme un rideau. Quand elle a souri, quelque chose s’est passé, il fallait qu’elle soit découverte.» Ce jeudi, un expert psychiatre doit explorer la personnalité de l’accusée, avant les plaidoiries.
Le projet d’accord sur le Brexit validé côté britannique.
Le gouvernement britannique a donné son aval au projet d’accord de Brexit conclu mardi avec l’Union européenne, a annoncé mercredi soir la Première ministre Theresa May, à l’issue d’une réunion de cinq heures de son cabinet.
Un homme devenu femme reconnu « parent biologique ».
La cour d’appel de Montpellier a rejeté mercredi la demande d’un père, devenu femme, d’être reconnu comme la mère de sa fille sur son acte de naissance. Elle lui a en revanche accordé le statut, « inédit », selon son avocate, de « parent biologique ».
Fourniret n’aurait pas volé le butin du gang des postiches.
Au procès de Michel Fourniret pour l’assassinat de Farida Hammiche, mercredi, le veuf de cette dernière, Jean-Pierre Hellegouarch, a nié que le trésor volé par le tueur en série ait appartenu au gang des postiches, cette équipe de braqueurs ayant opéré dans les années 1980.