Le casse-tête de la sécurisation
Combien de «gilets jaunes» se mobiliseront samedi ? Les organisateurs avaient jusqu’à mercredi pour déclarer les manifestations en préfecture. Mais « très peu » l’ont fait, a expliqué, mardi sur BFM TV, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Un peu plus d’une centaine ont été annoncées, selon nos informations, jeudi. Mais, surtout, quelles seront les intentions des manifestants ? Difficile pour les autorités de répondre précisément à ces questions, et donc de s’organiser pour sécuriser les actions envisagées.
Selon une source ministérielle, environ 1 500 actions ont été pour l’instant dénombrées par le gouvernement. « Il est aussi très possible qu’il y ait des rassemblements sauvages, qui n’avaient pas été annoncés », redoute David Michaux, secrétaire national CRS au syndicat Unsa Police, contacté par 20 Minutes. Une cellule de suivi va donc être mise en place au ministère de l’Intérieur. Elle sera en lien étroit avec le ministère en charge des transports. Objectif : pouvoir adapter le dispositif de sécurité en fonction de l’évolution de la situation.
Trente unités de forces mobiles seront mises à la disposition des préfets, samedi, pour intervenir en renfort des effectifs normaux de police et de gendarmerie, indique la Place Beauvau. « En fonction des informations recueillies par le renseignement territorial, les autorités vont sans doute prépositionner des unités, explique Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative Police. Des CRS et des gendarmes mobiles seront mis en réserve et mobilisés en cas de besoin. »