20 Minutes (Paris)

Les nounours tentent de créer du lien aux Gobelins

Les peluches géantes ont envahi le quartier des Gobelins afin de redonner le sourire aux habitants et faire en sorte qu’ils échangent

- Mathieu Marin

Ils s’affichent dans toutes les vitrines des commerçant­s de l’avenue des Gobelins : chez le boulanger, le caviste, le voyagiste, mais aussi aux arrêts de bus et aux stations de métro… Sans oublier chez le libraire Philippe Labourel, qui a lancé l’idée pour redonner « le sourire aux gens ». Depuis fin octobre, des nounours géants ont littéralem­ent pris possession du 13e arrondisse­ment de Paris. Grâce à ces peluches XXL, «les habitants redécouvre­nt leur quartier et, surtout, se parlent », souligne le pharmacien Michel Leroy, aux manettes des comptes Facebook et Instagram de l’opération intitulée Les nounours des Gobelins. Cette dernière « permet de nouer le contact, car elle a suscité au début de nombreuses interrogat­ions». La légende raconte même que les ours ont dû fuir la forêt du Népal, entièremen­t détruite. Or, ayant vécu il y a trentecinq mille ans en France, ils seraient revenus dans le quartier, où se trouvait autrefois la forêt des Gobelins…

Au boulot, dans les transports

Les commerçant­s l’assurent, cette initiative ne relève d’aucune stratégie publicitai­re. Et l’engouement est tel que les demandes affluent pour obtenir ces nounours. « Nous ne souhaitons pas les prêter pour de la décoration, mais bien pour partager la vie, c’est-à-dire qu’ils nous accompagne­nt dans tous nos activités du quotidien : prendre le métro, aller au travail… », insiste Michel Leroy. Ainsi, les « Gobliniens » qui souhaitent qu’on leur prête un ours doivent s’afficher avec de façon permanente. Et la mission n’est pas simple avec ces géants de 5 kg pour 1,37 m. Emerveillé­e devant les vitrines, Sandrine aimerait bien emprunter un nounours, mais se ravise rapidement : « C’est trop compliqué de se balader avec toute la journée, mais j’aimerais en avoir un à la maison. »

Très appréciée dans le quartier, si l’on en croit les commentair­es laissés sur la page Facebook, par exemple, l’opération l’est également ailleurs qu’à Paris. « Nous avons des professeur­s de langues au Chili ou en Ecosse qui utilisent les messages des nounours sur les réseaux sociaux pour apprendre le français à leurs élèves », s’enthousias­me Michel Leroy. Et, le week-end dernier, une des peluches a même effectué une traversée de l’Atlantique avec son «papa» Philippe Labourel pour découvrir la 7e Avenue à New York. « Divers événements autour des nounours vont ponctuer les fêtes de fin d’année, mais nous gardons le secret, précise Michel Leroy. Il faut se balader tous les jours dans le quartier pour découvrir les surprises. » Vous avez pour cela jusqu’à l’Epiphanie (le 6 janvier), jour à partir duquel les ours entreront en hibernatio­n. Avant, il se peut, de réapparaît­re l’hiver prochain.

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L’opération s’achève le 6 janvier pour, peut-être, revenir l’hiver prochain.

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