Les perles de la Cour des comptes
Pour Didier Migaud, «il n’y a pas de petites économies ou de petits gaspillages ». Fort de ce mantra, le premier président de la Cour des comptes s’est plié, mercredi, à la traditionnelle présentation du rapport public annuel de l’institution. Et, comme d’habitude, certaines pratiques ont été « épinglées ».
Avantage énergivore à EDF. Le rapport pointe «l’avantage énergie» qui permet aux salariés et aux retraités EDF de n’avoir presque rien à payer pour la fourniture d’électricité et d’être exonérés de taxes. « Cet avantage n’encourage pas à la modération dans la consommation d’énergie », note la Cour, qui chiffre à 295 millions d’euros le manque à gagner généré chaque année. La Cour propose de supprimer cet avantage « par étapes ».
Tarifs opaques aux pompes funèbres. La Cour met en garde contre l’opacité des « contrats obsèques ». Ils sont souvent présentés aux clients comme « le moyen de soulager leurs proches de cette charge financière ». En réalité, l’augmentation rapide du prix des services funéraires conduit à ce que les descendants soient très souvent obligés de contribuer financièrement aux obsèques, même lorsque le défunt avait souscrit à une offre.
Abus de biens sociaux au Mobilier national. La Cour des comptes relève plusieurs dysfonctionnements au sein de cette institution. Certains de ses 358 employés utilisent les machines, voire les stocks des ateliers, pour des travaux personnels, parfois sur leurs horaires de travail.