Sexisme contre harcèlement Rueil-Malmaison
Pour leur avocate, «c’est le monde à l’envers ! » Le 7 février, trois femmes ont été convoquées par la police, visées par une plainte pour harcèlement, rapporte la Fondation des Femmes. La raison? En janvier, les trois intéressées ont dénoncé sur les réseaux sociaux les «agissements sexistes» d’un restaurateur de Rueil-Malmaison (Hautsde-Seine). C’est ce dernier qui les attaque aujourd’hui.
Antoine F., détenteur du bistrot Le Richelieu, a pour habitude de publier des messages à caractère humoristique sur une pancarte située devant son enseigne et d’en publier la photo sur un groupe Facebook. Le 24 janvier, un de ses messages a choqué certaines internautes, qui ont décidé de partager la photo sur Twitter. «Mon secret de séduction tient en trois mots : Gentillesse, Humour, Bagou. Si ça marche pas? Je me contente des premières lettres.» Les trois premières lettres forment le mot GHB, c’est-à-dire la drogue du violeur. Une «blague» qui n’a pas fait rire tout le monde. Le restaurateur a assuré qu’il a, depuis, reçu des commentaires désobligeants, que la note de son restaurant a chuté sur Google et qu’il a été pris à partie dans la rue.
La Fondation des Femmes, pour qui il n’est pas question d’interdire le dépôt de ce genre de plaintes, dénonce néanmoins «le détournement des délits de harcèlement (...) en instruments de pression (…) à l’encontre des victimes ou des lanceuses d’alerte féministes ».