Elizabeth Martichoux (LCI) déplace le débat avec «20 Minutes»
Des matinales spéciales «municipales» sont délocalisées par LCI dans plusieurs villes. Mardi, la journaliste Elizabeth Martichoux sera à Bordeaux
A l’occasion des élections municipales, LCI délocalise sa matinale* dans plusieurs villes. Mardi, Bordeaux accueillera les journalistes de l’émission. Parmi eux, Elizabeth Martichoux organise son interview politique (de 8 h 30 à 8 h 50), parfois transformée en débat entre candidats. L’ex de RTL a répondu aux questions de 20 Minutes, partenaire de LCI pour ces émissions spéciales « municipales ».
Qu’est-ce que ça change d’être sur place plutôt qu’en studio à Paris ?
Pour moi, ça va au-delà du symbole. Ce dispositif souligne l’intérêt que l’on porte à l’élection municipale. Quand on reçoit les candidats dans notre studio parisien, on les reçoit de manière statutaire. Là, même si on ne peut pas prétendre sentir le terrain en restant si peu de temps, on impose une dimension locale au débat ou à l’interview. Et puis, c’est sympa de prendre l’air…
L’élection parisienne semble accaparer l’essentiel de l’attention médiatique…
Bien sûr, c’est une élection capitale, et on y consacre beaucoup de temps. Mais il n’y a pas que Paris… Bordeaux est la ville la plus chère en immobilier derrière Paris, c’est un enjeu. Et puis, politiquement, il y a cette quadrangulaire qui s’annonce, avec Philippe Poutou en invité surprise. C’est passionnant.
Comment travaillez-vous pour que vos questions soient en phase avec les problématiques locales ?
On favorise les débats aux interviews classiques. On se focalise alors sur des thématiques plutôt que sur des questions. Je suis en retrait et on met la priorité à l’échange entre candidats. On permet à des candidats pas forcément identifiés au niveau national de se rencontrer. On montre les enjeux et les rapports de force. Et puis, dans toutes les villes, il y a quand même des thématiques très comparables, par exemple la dimension environnementale.
Le ton employé par les intervieweurs politiques à la télévision est très scruté, avec parfois des suspicions de sympathie envers certains candidats. Comment le gérez-vous ?
On ne peut pas y échapper, c’est la « trip advisorisation » de la société. Mais ces procès d’intention sont de mauvais procès. Ce ne sont pas nos préférences politiques, réelles ou supposées, qui mènent les interviews. J’adapte mes questions à mon interlocuteur, son rythme, sa façon de répondre, son expérience. A la fin, le plus important, ce sont les réponses qu’on obtient.
A la fin de chaque débat, vous posez une question des internautes de
20 Minutes. Elles sont comment, ces questions ?
Dans la première émission, à Lyon, j’ai pris la liberté d’en poser trois et non une seule, parce qu’elles étaient très intéressantes, pointues, directes. Et à l’avenir, je les poserai en début d’émission, parce que ça donne un élan et une légitimité à l’interview.
* La Matinale de Pascale de La Tour du Pin, de 6 h à 9 h.