Les candidats se jettent à l’eau
Les Jeux olympiques de 2024 ou les infrastructures sportives comptent parmi les enjeux forts du scrutin
A trois semaines du premier tour des municipales, les idées ne manquent pas pour mettre le sport en valeur.
« Toute la cohérence de mon projet est incarnée dans la ville du quart d’heure. C’est une ville où, à quinze minutes de chez soi, il est possible d’apprendre, de faire du sport, de se soigner, de bien manger, de se cultiver » lançait le 6 février Anne Hidalgo, la maire sortante (PS) et candidate à un nouveau mandat à Paris. Et pour cause, le sport est un argument fort dans la bataille des municipales pour nombre de candidats et candidates. Surtout, le ou la gagnante du scrutin sera le ou la maire des JO 2024. Ou pas ?
Des JO «trop coûteux»
«Pour la question des Jeux olympiques, il serait pertinent de faire un référendum a minima francilien», indiquait à 20 Minutes en octobre, Danielle Simonnet, candidate Décidons Paris (soutenue par La France insoumise) en binôme avec l’ex-footballeur Vikash Dhorasoo qui a d’ailleurs commencé son engagement politique à Paris en défendant le citystade du square Burq (18e). Selon elle, les JO sont «un événement trop coûteux et une aberration écologique ». « Il faut organiser un référendum comme la ville de Denver, aux Etats-Unis, qui l’avait fait en 1972 et avait obtenu l’annulation des Jeux quatre ans avant leur tenue», a expliqué ensuite Danielle Simonnet sur BFM. Aucun autre candidat ne remet en question les Jeux de 2024.
« Nous ferons un audit sur les impacts environnementaux, sociaux, et budgétaires des Jeux olympiques à Paris quand nous serons élus, a indiqué de son côté David Belliard (EELV) à France Info. Je m’engage à faire en sorte que ces Jeux aient le moins d’impact sur la vie des Parisiennes et Parisiens.» Quid des infrastructures?
La ville possède 95 % des infrastructures nécessaires à l’organisation des
JO. Mais Paris mise aussi beaucoup sur la Seine-Saint-Denis, qui devrait être le premier bénéficiaire de cet événement. « Les Jeux olympiques seraient un accélérateur de transformations pour la Seine-Saint-Denis », assurait en 2016 auprès de 20 Minutes Stéphane Troussel, le président du conseil départemental.
«Tout espace qui se libérera sera un emplacement pour un équipement sportif. » Rachida Dati, candidate LR
« Paris est doté des plus grands clubs sportifs, des plus grands équipements sportifs, pourtant, il est très compliqué de faire du sport à Paris ou de faire faire du sport à nos enfants, promet dans son programme Rachida Dati, la candidate LR. Je ne parle même pas des plus âgés pour se maintenir en forme. Tout espace qui se libérera à Paris sera un emplacement pour un équipement sportif. »
Enfin, du côté d’Agnès Buzyn (LREM), les propositions concernant le sport se concentrent sur quatre axes. « Nous améliorerons la qualité de l’air dans les équipements sportifs et encouragerons le sport écoresponsable », « nous augmenterons les ouvertures de créneaux tôt le matin et tard le soir dans les équipements sportifs de la Ville de Paris », « nous reconvertirons la petite ceinture en un parcours sportif en pratique libre » et « nous ferons du sport un vecteur de lien social au sein des 240 quartiers de Paris ». Lundi prochain, dans le cadre de sa série sur les municipales, 20 Minutes abordera le thème des transports publics.