L’inquiétude grandit en Italie
Depuis ce week-end, l’Italie fait face à une accélération sans précédent de l’épidémie de coronavirus. Dimanche, les autorités italiennes ont annoncé que le pays comptait 132 cas de contaminations, dont au moins 89 en Lombardie. Les autres ont été recensés en Vénétie, la région voisine. Trois décès ont été confirmés, dimanche soir. Le foyer principal se trouve à Codogno, à 60 km au sud de Milan.
Le président de la région de Vénitie, Luca Zaia, interviewé sur Rai News 24, a expliqué que « la grande question » était l’origine de la contamination car les malades n’avaient eu «aucun contact » avec des Chinois ou des personnes de retour de Chine.
Confinement des habitants
« L’information qu’on reçoit est lacunaire, regrette auprès de 20 Minutes Anne-Marie Moulin, médecin spécialiste de médecine tropicale. Les autorités sanitaires auraient intérêt à davantage expliquer. On apprend beaucoup de choses sur les mécanismes de panique, mais beaucoup moins sur l’aspect médical de la pathologie. » Surtout, l’Italie est le premier pays d’Europe à mettre des villes en quarantaine. Depuis samedi, onze communes (dix de Lombardie et une proche de Padoue, en Vénitie) ont été fermées pour lutter contre la propagation du virus. En tout, 52 000 habitants sont confinés. De l’autre côté des Alpes, environ 70 hôpitaux vont être « activés » pour faire face à une éventuelle propagation en France, a indiqué dimanche le ministre de la Santé, Olivier Véran.