«J’avais vraiment envie d’une autre aventure»
Reconversion L’ancien premier adjoint d’Anne Hidalgo, Bruno Julliard, dit avoir tourné le dos à la politique
Depuis sa démission surprise en septembre 2018 de ses fonctions de premier adjoint à la Mairie de Paris, Bruno Julliard a disparu des radars. Et ce n’est pas lui qui s’en plaindra. « Je suis le débat politique, mais la vie politique en elle-même et ce qui va avec ne me manque pas du tout, affirme-t-il. J’ai quitté les ors de la Mairie de Paris sans grande difficulté. »
A la tête d’une fondation
Pourtant, ce départ mis en scène avec un entretien dans Le Monde en avait surpris plus d’un. Il y dézinguait la méthode Hidalgo, caractérisée, selon lui, par « une certaine inconstance et une manière de gouverner à l’instinct ». La rupture était consommée. « J’ai démissionné pour les raisons qu’on connaît et qui n’ont pas changé, rappelle l’ancien de l’Unef. Je me suis posé beaucoup de questions. En fait, j’avais vraiment envie de quelque chose d’autre. » Alors, comment occupe-t-il ses journées ?
« J’ai pris la direction d’Art Explora, une fondation culturelle consacrée aux arts et à la culture, plus particulièrement à l’accès aux arts et à la culture pour des publics qui ne fréquentent pas les musées ou les institutions culturelles», raconte-t-il. Cette fondation financée par Frédéric Jousset, cofondateur de Webhelp, a vu le jour le 1er décembre, mais ne commencera ses travaux que lundi. «J’avais envie d’une aventure plus entrepreneuriale, en dehors du secteur public pur, tout en restant dans le secteur culturel, qui est ma passion », poursuit Bruno Julliard. Cela fait un an que l’ancien adjoint planche sur le projet et il s’estime « comblé ». A-t-il gardé contact avec Anne Hidalgo dont il était, pendant un temps, l’un des plus fidèles ? « Non. Je suis resté en contact avec ceux qui étaient mes amis auparavant, et beaucoup le sont restés. Mais je ne m’investis pas publiquement dans ces élections.» Promis, on arrête de parler politique.