Pas de clémence pour les Balkany
Il est resté presque impassible, hochant seulement la tête de temps à autre. Mercredi matin, Patrick Balkany a été condamné par la cour d’appel de Paris à cinq ans de prison pour blanchiment de fraude fiscale. Sa femme, Isabelle, absente pour des raisons de santé, a écopé de quatre ans. La cour n’a, en revanche, pas demandé leur incarcération immédiate. Tous deux sont reconnus coupables d’avoir dissimulé 13 millions d’euros d’avoirs au fisc entre 2007 et 2014, notamment deux somptueuses propriétés, via des sociétés-écrans dans des paradis fiscaux.
La cour d’appel est même allée audelà de la peine que le couple avait reçu en première instance en condamnant Patrick Balkany pour « prise illégale d’intérêt », jugeant qu’il avait bénéficié « d’avantages personnels » – voyage en jet privé, financement d’une partie de sa villa de Saint-Martin… – dans le cadre d’un gros contrat immobilier à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Les Balkany auront également à payer, solidairement avec les autres acteurs de ce dossier, la somme d’un million d’euros de dommages et intérêts à l’Etat, partie civile au procès. Me Romain Dieudonné, qui défend Patrick Balkany, a indiqué que son client avait cinq jours pour «réfléchir sereinement » à un pourvoi en cassation. Il est par ailleurs assez peu probable que l’ex-maire retourne en prison compte tenu de son état de santé. Il reviendra au juge d’application des peines d’examiner sa situation.