Etranges enlèvements contre rançons
Le 17 juin au soir, en sortant d’un restaurant du 19e, Jonathan* demande à sa conjointe de rentrer seule. Il la rejoindra plus tard, lui assure-t-il. Mais le lendemain soir, il ne lui a toujours pas donné signe de vie. Inquiète, elle se confie à l’un de ses amis qui, à son tour, essaie de l’appeler. Le jeune homme décroche, mais n’a pas le temps de parler. Un individu lui affirme que Jonathan est séquestré à Pantin (Seine-Saint-Denis). Il évoque une dette et réclame une rançon de 70000 € contre sa libération. Le service départemental de police judiciaire de Seine-Saint-Denis est saisi. Finalement, Jonathan est retrouvé chez lui le lendemain matin.
Les investigations se poursuivent, «mais les victimes de ce genre d’affaires, souvent liées à des histoires de stupéfiants, ne parlent jamais, avance une source proche du dossier. Il y en a assez souvent en ce moment, mais pas forcément plus qu’avant le confinement. C’est leur façon de régler leurs comptes, de mettre un coup de pression.»
Le jour de la disparition de Jonathan, les policiers de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) ont été appelés pour une affaire similaire : un homme enlevé dont la libération est soumise au paiement d’une rançon. Il sera lui aussi libéré le 19 juin. Selon nos informations, cet homme, déjà connu des services de police pour des affaires de stupéfiants, n’a pas souhaité expliquer pourquoi il avait été enlevé et séquestré.
* Le prénom a été changé.