Toutes les créations de l’animation s’illustrent «online»
«20 Minutes» revient sur les plus belles images et découvertes du festival d’animation exceptionnellement online, qui a pris fin mardi
Les plus de 15 000 spectateurs du Festival d’Annecy n’ont pas eu le bonheur de se promener autour du lac ou de crier le traditionnel « lapin » au début de chaque projection, mais ils ont gagné en liberté ce qu’ils ont perdu en convivialité, en picorant dans une sélection très riche. « On est très fiers d’avoir été suivis par les artistes et les productions, explique Mickaël Marin, directeur du festival, à 20 Minutes. Cette année 2020 online est un succès, avec près de 3 000 accréditations supplémentaires par rapport à l’an passé. »
Grand vainqueur, Calamity, Une enfance de Martha Jane Cannary, de Rémi Chayé, dont la sortie est annoncée en salles le 14 octobre, a remporté un grand prix mérité en se penchant sur les jeunes années de la future légende de l’Ouest. Deux vedettes du cinéma d’animation, bien connues des fans, se sont également illustrées à Annecy.
Le gentleman cambrioleur de Lupin III, The First, de Takashi Yamakasi, poursuit ses aventures au cinéma le 16 décembre. Il pourrait voler la vedette au Petit Vampire, de Joann Sfar, qui arrive le 21 octobre dans les salles, dans l’espoir de sortir enfin du suaire de sa mère. De nouveaux venus étaient aussi les bienvenus au festival. C’était le cas d’une petite fille qui grandit dans la Lettonie des années 1980 dans My Favorite War, de Ilze Burkovska Jacobsen. Le prix Contrechamp 2020 émeut par sa fraîcheur, digne de celle de Marjane Satrapi dans Persepolis. Le très original Kill it and Leave This Town, de Mariusz Wilczynski, mériterait lui aussi de trouver un distributeur français, afin de faire découvrir l’introspection d’un Polonais dépressif. L’animation française, elle, se porte bien. Des « work in progress » ont dévoilé les premières images de films alléchants. Même les souris vont au paradis, coproduction franco-tchèque, avec son héroïne craquante, sort au cinéma en janvier. Il faudra attendre davantage pour découvrir Interdit aux chiens et aux Italiens, qui évoque le passé de migrant du grand-père du réalisateur, Alain Ughetto, ou Le Sommet des dieux, de Patrick Imbert, chronique d’un alpiniste inspirée d’un manga de Jirô Taniguchi. Ces deux films prometteurs témoignent que la French touch n’a rien perdu de son dynamisme. Autre nouvelle : Chicken Run va avoir une suite ! On en caquette de joie. Peter Lord et Nick Park ont annoncé que Ginger, poule volcanique, allait reprendre du service pour une coproduction entre Aardman et Netflix. En attendant, Mickaël Marin et son équipe pensent déjà à 2021 : « On veut enrichir l’édition physique tout en développant le contenu en ligne. En bref, continuer à étonner le public. » La façon dont le Festival d’Annecy s’est réinventé démontre qu’on peut être confiants pour son avenir.
L’animation française, elle, se porte bien.