Les soignants maintiennent la pression
« Des moyens pour l’hôpital, pas pour le capital. » Devant l’hôpital Cochin, à Paris (14e), quelques milliers de soignants ont de nouveau battu le pavé mardi pour faire part de leurs revendications, trois jours avant la fin du Ségur de la santé. Après le succès de leur mobilisation du 16 juin, les syndicats et collectifs hospitaliers entendaient maintenir la pression sur l’exécutif. L’annonce, par Olivier Véran, d’une enveloppe de 6,3 milliards d’euros pour la revalorisation salariale, n’a pas fait retomber la colère des soignants mobilisés. « Je veux savoir ce que j’aurai en plus sur ma feuille de paie, explique Hélène, infirmière en réanimation néonatale. Si c’est 20 € par mois, on est très loin des 300 € demandés par les collectifs. » « Ce Ségur de la santé, c’est une parodie de négociation puisque plusieurs syndicats ont quitté la table, renchérit Karine, auxiliaire puéricultrice. Après avoir lancé qu’on était des héros, ils nous traitent comme des soldats censés obéir aux ordres. »