Buzyn défend sa gestion de la crise sanitaire
Parfois émue, l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est défendue mardi à l’Assemblée nationale, à Paris, d’avoir manqué de réactivité pour préparer la France à la crise du Covid-19. L’anticipation en France face à l’épidémie a été «sans commune mesure avec les autres pays européens » et « toujours en avance » par rapport aux alertes des organisations internationales, a-t-elle assuré, citant les décisions prises avant que l’OMS ne déclare l’urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier. Agnès Buzyn assure avoir « pressenti » dès le 22 janvier la potentielle gravité de l’épidémie. Elle ajoute avoir immédiatement demandé un état des lieux des stocks d’équipements de protection, notamment de masques, ainsi que du nombre de lits de réanimation et de respirateurs. La médecin hématologue a en revanche critiqué en creux le rôle de Santé publique France. Elle a jugé que la création de cette agence en 2017 avait pu « diluer » les compétences de gestion de crise et « peut-être réduit la réactivité »