Deux soirées «avec les artistes du Liban» organisées
L’Institut du monde arabe organise deux soirées caritatives, ces vendredi et samedi, en soutien à la vie artistique d’un pays meurtri
Il y a près de deux mois, la double explosion au port de Beyrouth faisait plus de 190 morts et 6 500 blessés, dans un pays frappé par une profonde crise économique et politique. Afin d’apporter un soutien à la vie artistique libanaise, l’Institut du monde arabe (IMA, Paris, 5e) organise ces vendredi et samedi, sur son parvis (lire l’encadré), deux soirées durant lesquelles seront rassemblés plus de 60 artistes, intellectuels et activistes. «L’objectif est de mobiliser tous ceux qui sont attachés à la résurrection, à la reconstruction du Liban », explique Jack Lang, président de l’IMA. Les recettes de l’événement «Paris-Beyrouth, 24 h pour le Liban », organisé en association avec Wajdi Mouawad, directeur du Théâtre national de la colline, et France Culture, seront reversées aux organisations libanaises de soutien d’artistes libanaises. La chanteuse Camélia Jordana, le compositeur Marc Codsi, le réalisateur Ziad Antar et le designeur Naji El Mir, entre autres, participent à l’opération.
La programmation a été réalisée grâce aux liens étroits qu’entretiennent le Liban et l’IMA, mais aussi grâce à la confiance qu’accordent les artistes à l’ancien ministre de la Culture. Jack Lang, qui découvrit le Liban à l’âge de 18 ans, correspond fréquemment avec les acteurs de la vie culturelle libanaise : «La culture c’est l’âme d’un peuple. Récemment, les lettres d’artiste que j’ai reçues étaient marquées par la douleur, mais aussi par l’espérance.»
«Le Liban, c’est un pays et un peuple que nous aimons, que nous admirons car nous y sommes liés historiquement et culturellement, poursuit le président de l’IMA. C’est une nation soeur qui apporte beaucoup à l’humanité, à la France notamment, par ses artistes. Il y a aujourd’hui au Liban un sentiment de désespoir et de colère. Il est donc important pour nous de dire que nous sommes avec eux et que nous les accompagnons dans cette épreuve. »
«Il est important de dire que nous sommes avec les artistes du Liban. » Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe