Eviter les vols, faciliter le stationnement, voilà les vélostations
Adjoint à la maire de Paris, David Belliard veut améliorer la sécurisation du stationnement pour développer la pratique du vélo
Elle sera ouverte 24 h/24 et 7 j/7. A partir de ce mardi, une vélostation située 22, rue de l’Arrivée (15e), près de la gare Montparnasse, permettra aux Parisiens et Franciliens de garer leur vélo. Objectif : lutter contre le phénomène de vol, précise auprès de
20 Minutes David Belliard, adjoint à la Mairie de Paris chargé des transports.
Après la gare de Lyon, c’est la deuxième vélostation à Paris. Pourquoi développer ce système ?
Nous continuons notre politique de soutien au vélo, que nous voulons comme une alternative à d’autres modes de mobilité, comme la voiture individuelle. Pour ce faire, il y a les pistes cyclables sécurisées, qu’on continue de déployer. Mais il y a aussi tout l’écosystème vélo, notamment la question du stationnement.
Aujourd’hui, la peur de se faire voler son vélo est le premier frein à son usage. Nous souhaitons donc développer un certain nombre de solutions pour le stationnement sécurisé des vélos.
Pourquoi la gare Montparnasse ?
A Paris, il y a les arceaux en surface, les vélobox et, désormais, ces vélostations dans des lieux qui sont à la fois de transit et qui permettent l’intermodalité, avec les trains et les métros. Cette vélostation de 920 m2 disposera de 375 places [202 à gare de Lyon], dont 25 électrifiées pour des vélos à assistance électrique. Nouveauté, il y aura 12 places pour les vélos cargos, dont on constate un vrai développement avec plusieurs usages, qu’ils soient familiaux mais aussi en matière de logistique urbaine. Nous souhaitons accompagner ce développement.
On estime que 500 vélos sont volés chaque mois à Paris. Ces vélostations vont-elles permettre de freiner le phénomène ?
C’est une partie de la réponse. On veut développer ces vélostations sur les grands noeuds, comme les gares, pour que les usagers puissent disposer d’un stationnement sécurisé. D’autres vélostations sont à l’étude. Il y a aussi les vélobox. Cinquante vont être déployés d’ici à la fin de l’année.
Quels sont les tarifs ?
Il faut s’abonner. Il y a plusieurs formules : 10 € par mois, 25 € par trimestre ou 75 € par an. Ensuite, on dispose d’un badge magnétique qui permet d’accéder à la vélostation comme un parking. Il y a des rondes régulières.
Sur le développement du vélo à Paris, où en est-on des coronapistes ?
On continue. Par exemple, la piste rue de la Chapelle (18e) vient d’être ouverte au public. Il y a une dizaine de kilomètres supplémentaires par rapport à ce qui avait été prévu au printemps. A terme, nous aurons 60 km de coronapistes. L’enjeu est de les pérenniser. Pour ce faire, nous avons désormais besoin du soutien du gouvernement, sur le financement et sur le cadre juridique.