L’épidémie frappe à nouveau le Val-d’Oise
Le taux d’incidence dans le département est bien supérieur à celui de Paris
C’est une première place dont se serait bien passé le Val-d’Oise. Le département affichait vendredi le plus fort taux de nouvelles contaminations au Covid-19 en Ile-de-France. Selon les chiffres publiés par l’agence régionale de santé (ARS), 412 nouveaux cas pour 100 000 habitants ont été recensés, soit un taux d’incidence supérieur de 20 % par rapport à celle de Paris et de 12,5 % par rapport à la moyenne régionale.
Inégalités sociales
Ces données ravivent le souvenir de la première vague dans ce département, qui fut déjà l’un des plus fortement touchés. A l’époque, les autorités sanitaires avaient avancé plusieurs hypothèses pour expliquer la virulence du Covid-19 dans le Val-d’Oise : la proximité de l’Oise, où les premiers clusters ont été détectés en février, la vitalité de la vie communautaire et religieuse, la densité de l’habitat. Autant d’éléments qui, combinés aux inégalités sociales et économiques, avaient rendu l’épidémie difficilement contrôlable. Car, face au Covid-19, les plus à risque sont les plus exposés. « Dans ce département, une partie importante de la population travaille dans les métiers dits “essentiels”, ceux qui ne se sont pas arrêtés pendant le confinement ou qui n’ont pas pu faire de télétravail», analysait au mois de juin le directeur de l’ARS d’Ile-de-France, Aurélien Rousseau. Comment expliquer néanmoins que le Val-d’Oise affiche un bilan plus alarmant que certains départements limitrophes présentant un tissu économique et social similaire, comme la Seine-Saint-Denis? Pour l’heure, les autorités sanitaires estiment qu’il est trop tôt pour avancer des hypothèses. D’autant que, à y regarder de plus près, si l’incidence est plus élevée dans le Val-d’Oise, le taux de positivité des tests est supérieur en SeineSaint-Denis (26,8 % contre 24,3 % en fin de semaine dernière). Les courbes pourraient donc encore être amenées à évoluer rapidement.