A adopter sans tabous
Comme la récente BD «Un bébé si je peux», des films, podcasts ou spectacles aident à mieux comprendre la PMA
Alors que l’infertilité touche un couple sur cinq, beaucoup n’osent pas expliquer leurs démarches, leurs doutes et leurs désespoirs. A l’occasion de la publication, ce jeudi, d’Un bébé si je peux, une bande dessinée pédagogique et drôle, vous propose une sélection de cinq objets culturels qui informent sur la procréation médicalement assistée (PMA), tout en s’amusant.
> une BD pour suivre le parcours du combattant d’un couple hétérosexuel. En quelques bulles, Marie Dubois fait toucher du doigt ce que représentent, pour un couple infertile, les sigles PMA, IA et FIV. En narrant son parcours (l’autrice et dessinatrice a mis sept ans à avoir un enfant), elle dessine les dilemmes, les réactions inappropriées des proches, les idées reçues (le fameux : « Tout est dans la tête »…), tout en précisant les examens à faire en cas d’insémination artificielle, les raisons de l’infertilité masculine…
Un bébé si je peux, Massot Editions et revue XXI.
> un film sur un couple américain obsédé par le projet bébé.
Rachel et Richard, deux quadras newyorkais, tentent désespérément d’avoir un enfant. La réalisatrice, Tamara Jenkins détaille avec justesse chaque étape, les bleus au ventre et à l’âme, les tensions au sein du couple, les espoirs douchés. Cette comédie dramatique indé permet de comprendre ce que la PMA implique au niveau médical ou psychologique.
Private Life, disponible sur Netflix, 2018.
> un podcast sur les personnes qui ne peuvent réaliser une PMA en France. Adila
Bennedjaï-Zou, célibataire, a 43 ans et une envie d’enfant : « Quand j’ai compris que si je faisais une PMA, je serais hors la loi, j’ai voulu comprendre ce que ça signifiait. » Elle a accouché en 2018 d’une enquête sous forme d’un podcast de six épisodes. Vous y entendrez parler de don d’ovocytes, de business de la procréation, de levée de l’anonymat des donneurs…
PMA hors la loi, « Les Pieds sur terre », France Culture, 2018.
> un stand-up hilarant qui évoque (notamment) une fausse couche. Dans son premier stand-up, Baby Cobra, Ali Wong, comique américaine, foule les planches enceinte de sept mois et évoque avec son esprit caustique ses difficultés à tomber enceinte. Chose rare, elle plaisante aussi sur sa fausse couche.
Baby Cobra, Ali Wong, disponible sur Netflix, 2015.
> une chanson sur la souffrance de ne pouvoir être mère pour cause d’endométriose. Lorie chante la souffrance de ne pas être mère dans sa chanson En attendant : « En attendant l’instant où je te poserai contre moi, Je souris à l’enfant qui court déjà vers d’autres bras. » En 2019, la chanteuse s’était confiée dans l’émission « Sept à huit » sur son endométriose.