Nouvelle carte scolaire, au tableau !
Le système d’affectation au lycée à Paris, Affelnet, a subi un lifting. Une réforme complexe, qui doit entrer en vigueur à la rentrée prochaine, mais qui est loin de faire l’unanimité.
«Certains collèges, principalement périphériques et défavorisés, n’ont pas le panel de lycées attractifs promis», a estimé, vendredi dans un communiqué, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) de Paris. Et des élèves de l’est parisien ne peuvent plus prétendre à des lycées du centre. « Il y a une vie à Paris en dehors du lycée Charlemagne [4e arrondissement] », répond Christophe Kerrero, le recteur de l’académie de Paris, qui explique que chaque collège sera rattaché à deux ou trois lycées très attractifs. Le collectif des parents parisiens engagés contre la réforme d’Affelnet estime aussi qu’elle conduit à une sorte d’assignation à résidence pour les élèves. Enfin, la FCPE relève que la réforme va favoriser l’entre-soi pour les élèves des beaux quartiers.
Et pour les boursiers ?
Deux ou trois bénéficieront d’un bonus et un quota de places leur sera réservé dans chaque établissement. Celui-ci sera variable selon le lycée, mais oscillera entre 14 et 35 %. « Les boursiers ne sont pas accompagnés lorsqu’ils intègrent un lycée élitiste, déplore Elise Lemaire, du collectif des parents du 5e arrondissement. Pour favoriser la mixité, il faudrait leur proposer des cours de soutien.»